Le projet du chemin intercommunal reliant Draâ Sachem (Draâ El-Mizan) à Iâllalen (Aït Yahia Moussa) a été confié à une entreprise. En effet, cette route de quatorze kilomètres a été laissée à l’abandon notamment durant la décennie noire parce qu’elle servait de passage aux terroristes qui écumaient les maquis d’Ait Yahia Moussa et de Boumahni dans la commune de Ain Zaouia.
« C’est un chemin entièrement détérioré. Son bitume a entièrement disparu et est devenu impraticable », nous dit un citoyen d’Iâllalen. Pour les habitants d’Ath Moh Kaci et d’Imzoughène, durant toutes ces années, ils ont été privés de cette route à telle enseigne que pour se rendre à Draâ El-Mizan, chef-lieu de daïra, ils doivent faire un détour par Maâmar moyennant des dépenses supplémentaires et du temps. Il faut dire que c’est le comité de village d’Iâllalen qui a mené un véritable combat pour l’inscription de ce projet, d’autant plus que cette route dessert au moins tout le versant est au chef-lieu communal.
« Nous avons fait de ce projet comme notre priorité. D’ailleurs, dans notre plateforme de revendications déposée au niveau de la daïra, ce problème a de tout temps figuré parmi nos revendications. Après toutes ces démarches, il a été retenu. Cependant, il a pris beaucoup de temps pour être lancé », nous explique l’ex président du comité de village d’Iâllalen.
Dernièrement, le subdivisionnaire des travaux publics de Draâ El-Mizan nous avait appris que la consultation était lancée. Aux dernières nouvelles, une source proche de l’APC d’Ait Yahia Moussa a fait savoir que le projet a été confié à une entreprise parce que la première consultation a été infructueuse. «C’est une bonne nouvelle parce que vraiment cet axe routier nous soulagera beaucoup. Pour se rendre à Draâ El-Mizan, il faudra transiter par Ait Yahia Moussa-centre avec plus de huit kilomètres de plus. Lorsque cette route sera bitumée, nous n’avons que douze kilomètres au lieu de vingt-deux», nous dit un habitant d’Ighil El Vir.
Par ailleurs, il nous a été donné d’entendre qu’un chemin d’Ath Houalhadj dans le même versant est pris en charge. A signaler que ce chemin intercommunal est un raccourci pour les automobilistes se rendant de Tizi-Ouzou. « Même les usagers de la RN25, une route nationale entièrement dégradée et dangereuse, pourraient transiter par Iâllalen. Ils gagneront du temps et de la distance. Et puis, ils admireront les belles forêts et les beaux paysages traversés par cette route », constate un autre habitant d’Iâllalen. Tous les usagers de ce chemin souhaitent que le projet soit livré le plutôt possible. « Maintenant qu’il est retenu, nous espérons que les travaux vont avancer et que les délais seront respectés », conclut un élu auprès de l’APC d’Ait Yahia Moussa.
Amar Ouramdane

