Le projet de révision fin prêt

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La première mouture de la Constitution remaniée sera fin prête aujourd’hui. Son enrichissement à travers des débats et des propositions de tous les acteurs de la société civile s’achèvera vers la mi-avril. L’avantprojet de la nouvelle Constitution sera présenté, dans sa version brouillonne (première mouture), aujourd’hui ou au plus tard dimanche, au président de la République. S’ensuivra son impression à grande échelle pour qu’il soit distribué aux différents acteurs politiques, de la société civile parmi lesquels, pas moins de 170 entités de médias et du tissu associatif pour enrichissement.

Invité, hier, au forum sur la révision de la Constitution, initié par l’Organisation nationale des journalistes sportifs (ONJSA), le chargé de mission à la présidence de la République, Ahmed Laraba, a indiqué que le Comité d’experts, présidé par Mohamed Laâgab et chargé le 8 janvier dernier par le chef de l’État de formuler des propositions sur la révision de la Constitution, a finalisé la première mouture qu’il «remettra demain (aujourd’hui, ndlr) ou au plus tard dimanche, au président de la République». Le chargé de mission à la présidence de la République a réitéré l’engagement du chef de l’État à faire participer le plus d’acteurs de la société civile qu’ils soient des domaines politique, culturel, économique, social, associatif et corporatiste ainsi que syndical à l’enrichissement de la nouvelle Constitution.

C’est pourquoi, a souligné Ahmed Laraba, une large diffusion de cette première mouture sera entamée dès l’achèvement de son impression, la semaine prochaine, pour permettre à tout le monde d’en débattre et de formuler des propositions. «Tous les partis politiques agréés recevront une copie de la mouture de la Constitution ainsi que toutes les associations de la société civile sans exclusion, les syndicats, les personnalités politiques et nationales et les enseignants universitaires, et ce de manière à assurer un large et riche débat pour aboutir à une Constitution consensuelle, qui consolidera les libertés, la justice sociale, préservera l’unité nationale et limitera les attributions du Président, lesquelles ne seront plus impériales», avait indiqué, lundi, Ahmed Laraba.

Celui-ci a souligné qu’«à l’issue des débats qui dureront un mois, la mouture sera soumise de nouveau au Comité des experts, lequel portera les amendements et les modifications proposés avant de soumettre le texte au Parlement puis à un référendum populaire». La révision de la Constitution se base, rappelons-le, sur sept axes de propositions et recommandations tracés, début janvier 2020, par le Président, aux membres du Comité d’experts qu’il avait installé. Il s’agit du «renforcement des droits et libertés des citoyens», «la moralisation de la vie publique et la lutte contre la corruption», «la consolidation de la séparation et de l’équilibre des pouvoirs», «le renforcement du pouvoir de contrôle du Parlement», «la consolidation de l’indépendance du pouvoir judiciaire», «la consolidation de l’égalité des citoyens devant la loi» et «la consécration constitutionnelle des mécanismes d’organisation des élections».

Le recours au référendum pour l’approbation de la nouvelle Constitution est déjà tranché et le président du Comité d’experts, chargé de présenter la première mouture de la Loi fondamentale du pays, n’a de cesse de le réitérer : «Le recours au référendum est incontournable, car la révision porte sur un changement global et profond de la Constitution et représente l’une des principales revendications du peuple, auquel reviendra, en définitive, le dernier mot, à l’occasion de ce référendum pour se prononcer sur le sujet», a déclaré, lundi, Mohamed Laâgab. «Le président de la République est très attaché à la pérennité de la nouvelle Constitution, qu’il considère comme étant la Constitution de la Nation et non celle du Président», a argumenté M. Laâgab, qui a affirmé que les «garanties de respect de la Loi fondamentale du pays seront d’ordre constitutionnel et que le caractère consensuel de la nouvelle Constitution constituera l’une de ces garanties».

M. A. T.

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