Le projet du CFPA à la traîne

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Lancé au mois d’octobre 2012, le futur centre de formation professionnelle et d’apprentissage de Draâ El-Mizan, qui remplacera le CFPA Krim Said, est à la traîne.

S’il est vrai qu’au lendemain de son lancement, de gros moyens ont été engagés, les délais ne sont pas respectés. D’ailleurs, tout le monde se demande si vraiment les travaux sont toujours en cours. « Nous ne voyons presque pas de travailleurs sortir du chantier. Quelquefois, il y a des opérations engagées ici et là. Puis, rien. Nous avons par exemple constaté qu’une structure métallique, semble-t-il des ateliers, réalisée depuis plus de deux ans, n’est pas recouverte. Dernièrement, il y a une entreprise venue installer la boiserie métallique. Sinon, les autres travaux sont à pas de tortue », constate un riverain. Et à un autre d’ajouter: « Au rythme où avancent les travaux, il faudra patienter longtemps ». Il est à rappeler que ce projet est implanté sur une superficie de plus de trois hectares. Il sera doté d’un internat de cent vingt lits et d’une demi-pension.

L’actuel CFPA réalisé au milieu des années 80 est non seulement vétuste mais aussi sa structure métallique en plaques amiantées ne répond plus aux normes. Même s’il forme de nombreux stagiaires eu égard à l’expérience de son personnel et aux disciplines dispensées, il est attendu d’être réformé dès que ce nouvel établissement sera prêt. « Nous avons suggéré que le nouveau CFPA soit érigé au statut d’institut national spécialisé de formation professionnelle (INFSP) parce que tout le sud de la wilaya n’a pas ce genre d’établissement. Il servira tous les demandeurs de formation de niveau 5 exigeant la 3°AS pouvant venir des Ouadhias, Tizi-Gheniff, Boghni et Draâ El-Mizan. Il réduira les déplacements de ces stagiaires vers les autres INFSP de la wilaya. Avec ses cent vingt places en internat, il deviendra un institut à part entière. Quant à l’actuel CFPA, il sera maintenu pour recevoir surtout les disciplines comme la mécanique, l’électricité auto, l’électricité -bâtiment, la menuiserie métallique, la plomberie sanitaire et les autres métiers manuels tels la maçonnerie, la peinture et le carrelage », a suggéré un ancien directeur du CFPA.

Notre interlocuteur a bel et bien raison quand on sait que des stagiaires de la région vont jusqu’à Oued Aissi ou encore jusqu’à Azeffoun pour une formation de niveau 5 (Technicien supérieur). Toutefois, avant que cela ne soit décidé au sujet du statut de ce futur établissement, il est attendu d’abord sa livraison qui n’est pas pour demain quand on voit l’état dans lequel il est. « Nous interpellons les responsables concernés à jeter un regard vers ce projet qui n’avance guère. Certes, il y a eu l’influence des restrictions budgétaires dictées par le manque de financement sur l’avancement normal du projet, mais, il faudrait quand même mener à terme un tel projet dont l’importance n’est pas à démontrer », a souhaité une source locale approchée à ce propos.

Amar Ouramdane

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