Le projet du pénitencier relancé

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Finalement, le projet du pénitencier a été relancé. Celui-ci, faudra-t-il le rappeler, a été lancé en 2012. Après plus de trois ans où il a atteint un taux d’avancement de près de 30%, il a été arrêté parce que le marché a été résilié avec l’entreprise espagnole Eurocasa. « Parce que ces Espagnols n’ont pas répondu au cahier des charges en matière de personnel et de moyens matériels et les travaux n’avançaient pas à la cadence souhaitée. Mais, la procédure de résiliation a quelque peu pris beaucoup de temps.

Ensuite, il fallait refaire tout à zéro comme le prévoit la réglementation », nous confie une source proche du projet. En février 2017, Eurocasa a démantelé son chantier et le projet a été laissé à l’abandon de manière officielle après que les travaux eurent été arrêtés depuis novembre 2015. Deux entreprises nationales ont été retenues.  » En principe, les délais de réalisation sont fixés à 28 mois d’autant plus que les gros œuvres ont été déjà réalisés », ajoute la même source. Effectivement, les deux entreprises ont commencé à installer leur chantier.

D’ailleurs, il nous a été donné de remarquer que la clôture d’enceinte est en cours d’implantation.  » En principe, les recrutements seront lancés incessamment », souligne la même source. Ce projet vient à point nommé booster l’emploi dans la région. L’entreprise espagnole faisait travailler plus de deux cents cinquante travailleurs dont la plupart sont des Algériens.  » C’est une aubaine pour nous. Nous souhaitons trouver des postes de travail dans ces deux entreprises », espère un ferrailleur ayant déjà exercé chez les Espagnols. « Enfin, le chantier va redémarrer.

Tout le monde croyait que ce projet était abandonné. Maintenant, c’est du concret parce que les entreprises sont arrivées sur les lieux », dit un voyageur à bord d’un fourgon en regardant ce projet structurant localisé sur le CW 04 qui relie la ville de Draâ El Mizan à Frikat. Effectivement, c’est un édifice public qui rapportera énormément pour la région. Tout d’abord, dès sa livraison, l’ancienne maison d’arrêt sise au centre-ville à proximité d’une école primaire sera fermée. Il est à signaler que l’actuelle prison date de l’époque coloniale et elle n’a été rouverte qu’au début des années 90 lorsqu’un fourgon pénitencier transportant des prisonniers fut attaqué sur la RN 25 à Ait Yahia Moussa par un groupe terroriste.

Puis, il y aura aussi un gain pour les commerçants de la ville lorsque des parents viendront rendre visite aux leurs. Ce projet dont la capacité d’accueil est de trois cents places répondra aux normes internationales en matière d’incarcération contrairement à l’actuel trop exigu où les prisonniers souffrent de promiscuité et d’espace. Tout le monde souhaite que le projet soit livré dans les délais qui lui sont impartis.

Amar Ouramdane

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