Le ramassage scolaire fait défaut

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Les élèves des zones rurales de la commune des Issers, à l’Est de Boumerdès, éprouvent d’énormes difficultés à poursuivre leur scloarité. Les collégiens du CEM Belaid Amar du village Iouanoughen évoluent dans de mauvaises conditions de scolarisation. Connu pour son relief abrupt, le village est désormais coupé du reste du monde. Le transport scolaire fait grandement défaut. Les collégiens rallient leur établissement en parcourant plusieurs kilomètres à pied. Leur calvaire est accentué en ces jours de pluies et de froid où les élèves arrivent tout mouillés à l’école.

«Le maire avait promis de prendre en charge le volet du ramassage scolaire, mais depuis le début de l’année scolaire, rien n’est fait pour apaiser la souffrance des élèves », dira un parent d’élève qui nous informe qu’ils ont protesté leur colère devant le siège de l’APC pour réclamer l’amélioration des conditions de scolarisation de leur progéniture. Et un autre d’ajouter : «L’APC avait bénéficié de bus de ramassage scolaire par le passé. C’est vrai qu’il y a un manque en moyens de transport, mais les élus doivent porter nos revendications et réclamer des bus».

L’APC dispose d’une dizaine de bus de transport scolaire et d’autres offerts dans le cadre de la solidarité nationale. La plupart d’entre eux tombent en panne et prennent du temps à être réparés en raison de l’absence de mécanicien. Cette carence se pose avec acuité notamment aux villages Tomazo et Milac où les élèves parcourent plusieurs kilomètres à pied pour rejoindre les bancs de l’école Teurfa située sur le CW151.

Même situation à Djeouna où les bus scolaires font défaut. Au village Bouchakour, les élèves de l’école primaire sont exposés aux dangers de la RN68 en l’a parcourant quotidiennement pour rallier leur établissement. À ce jour, malgré l’insistance des parents d’élèves, aucun bus ne leur a été affecté pour alléger un tant soit peu leur calvaire. Ce manque affecte également les collégiens scolarisés au chef-lieu communal. Les élèves déplorent l’absence d’une cantine scolaire et réclament la prise en charge de cette doléance depuis des années.

Selon un parent d’élève, des repas sont préparés dans un autre établissement scolaire du chef-lieu puis distribués aux élèves du CEM Belaid Rabah. Notre interlocuteur déplore des repas en deçà des besoins des élèves et sont transportés dans de mauvaises conditions. L’absence de chauffage dans les classes en est une autre carence qui pénalise durement les élèves qui doivent supporter les cris de leur ventre à midi et les craquements des dents en temps du froid et de pluies. Les parents d’élèves de la région dénoncent l’immobilisme d’un staff communal impotent qui a excellé dans la mauvaise gestion des affaires de l’APC depuis novembre 2017.

Z Youcef.

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