Depuis le milieu de la semaine passée, les transporteurs conventionnés avec l’APC ont suspendu cette mission. Les élèves, en colère, ont fermé la mairie, avant-hier. C’est le même problème qui se pose à chaque début d’année scolaire. Il s’agit du transport des élèves vers leurs établissements scolaires, notamment au lycée Mohamed Moussaoui du chef-lieu communal, au CEM frères Oudni et au CEM de Tachtiouine.
Dans ce sens, avant-hier, les lycéens et les collégiens ont carrément fermé le siège de l’APC. «Nous habitons loin de nos établissements et nous ne pouvons les rejoindre avec nos propres moyens. Cela coûte cher. Et quand on arrive en retard, l’administration ne nous laisse pas entrer. C’est un gros problème pour nous. Il faut que les responsables locaux respectent leurs engagements», dira un élève résidant à Tifaou à plus de 12 km du chef-lieu communal, rencontré devant le siège de la mairie.
Cet élève, comme tous ses camarades, souhaite que les responsables trouvent une solution rapide à cet épineux problème. Du côté des transporteurs, c’est la colère. «On ne peut assurer cette mission, si nous ne sommes pas payés. Il faut que tout monde sache que nous avons aussi des charges à payer et des réparations à faire, d’autant plus que tous les chemins communaux que nous parcourons ne sont pas en bon état. Et puis, nous avons des familles à nourrir.
Nous ne demandons que notre dû», expliquera un transporteur assurant la liaison entre Ath Attella et le lycée du chef-lieu communal. Et un autre d’intervenir : «Nous leur devons des factures qui remontent à deux ans. Il y a eu beaucoup de retard dans le règlement de nos situations à tel point que les dettes se sont accumulées. Mais, cette fois-ci, nous sommes décidés à aller jusqu’au bout pour avoir notre dû. Si l’APC ne peut plus supporter cette charge qu’elle nous résilie nos contrats.»
Il est à signaler que pour assurer le transport scolaire, pas moins de quarante-quatre conventions ont été signées avec ces transporteurs (fourgons et minibus). D’autre part, le parc roulant est insuffisant et seuls quelques bus assurent cette tâche. D’ailleurs, il n’est pas pratique de charger ces minibus, dont certains sont vétustes, ni les voir arpenter les chemins escarpés et sinueux de la commune avec tous les dangers qu’encourent les élèves.
Hier matin, les lycéens ont repris les cours, en attendant une solution à ce problème. On a appris aussi que certains transporteurs ont repris leur travail mais pas pour longtemps, car ils espèrent que dès la semaine prochaine, leur dû leur sera versé. «En principe, nous allons les payer dans quelques jours parce que nous avons quelques crédits à consommer dans ce chapitre», confiera une source proche de l’APC, sans aucune autre précision ni sur la date ni sur le montant de ce versement. A noter qu’au total, plus d’un milliard de centimes est consacré chaque année pour le ramassage scolaire dans cette commune pauvre et déficitaire.
Amar Ouramdane