Le commerce des déchets recyclables prospère, ces dernières années, dans la vallée de la Soummam pour ne citer que cette région avec un intérêt grandissant pour ce créneau. En effet, pour s’en convaincre, il n’y a qu’à constater ces innombrables dépôts de déchets recyclables qui pullulent sur les accotements de la RN26 traversant cette région charnière de la wilaya de Béjaïa.
Effectivement, de Tazmalt jusqu’à El Kseur en passant par Akbou, Ouzellaguen, Sidi Aïch et autres localités, ces points de stockage de déchets recyclables sont visibles avec des enclos et des monticules de produits usagés comme la ferraille, le plastique, le caoutchouc, l’aluminium, le cuivre…
Des propriétaires de ces entrepôts s’adonnent à ce commerce en achetant et revendant des quantités de ces déchets destinés au recyclage. Et c’est toute une «chaîne» qui s’opère autour de ce créneau, où les collecteurs apportent aussi leurs déchets qu’ils vendent à ces gérants. Même les habitants amassent tout ce qui est recyclable dans des coins de leurs vergers, étant donné qu’ils disposent de beaucoup d’espaces pour parquer des fatras d’objets hétéroclites.
Ainsi, une fois les objets ramassés et entassés en monticules, ces gens n’ont qu’à attendre la venue des récupérateurs de déchets qui sillonnent, chaque jour, avec leurs camionnettes, les différentes localités de la vallée de la Soummam à la recherche justement des déchets recyclables. Les ménages, notamment les enfants, se mettent de la partie, étant donné que cette activité lucrative rapporte un peu d’argent quand on sait que la ferraille est vendue à 30 DA/kg, le plastique à 10 DA/kg pour ne citer que ces deux matériaux.
Le ramassage des déchets recyclables permet par ricochet le nettoyage de l’environnement de la région envahi par les déchets en tous genres. En tout cas, le commerce des déchets recyclables permet un tant soit peu de diminuer la présence des déchets dans la nature (le lit des oueds, les champs, les montagnes…) en vue de leur recyclage.
S. Y.