Le relogement après le Ramadhan

Partager

Le relogement des 1 000 familles habitant les chalets dans la daïra de Boudouaou est programmé pour après le mois de Ramadhan en cours, apprend-on de source locale.

Cette opération, la deuxième en son genre après celle d’Ait Amrane où 120 familles ont été relogées avant l’entame du mois de carême, a été décidée la semaine écoulée par le nouveau wali de Boumerdès, M. Yahia Yahiaten, lors d’une réunion d’études des recours des familles. Les recours introduits par les occupants des chalets ont été, selon notre source, pour la plupart d’entre eux acceptés par le président de ladite commission.

Celle-ci est, par ailleurs, appelée à statuer sur le sort d’une vingtaine de familles occupant les chalets d’Elouz à Thénia où elles vivotent dans des conditions lamentables et sans eau potable depuis le mois d’octobre 2018. Les autorités ont d’ores et déjà décidé de relancer le dossier de relogement des habitants des chalets pour récupérer les assiettes foncières sur lesquelles avaient été implantés ces cabanons au lendemain du séisme de 2003.

Les habitants des chalets ont dénoncé l’arrêt soudain des opérations de relogement et ne cessent depuis de protester. Les derniers en date sont ceux des sites de la daïra de Boudouaou qui ont assiégé le siège de la wilaya de Boumerdès pour protester contre le retard dans le relogement alors que la plupart d’entre eux ont entre les mains les décisions d’octroi d’un logement datant de juillet 2018. En sus de cela, la wilaya va réceptionner un programme de 12000 logements, c’est ce qu’avait déclaré le wali récemment.

S’agit-il du quota octroyé par le gouvernement Sellal en 2012 et 2014, tombé à l’eau juste après avoir concrétisé 4000 unités, ou s’agit-il d’un autre programme destiné juste pour répondre aux 6000 familles qui continuent d’endurer un quotidien difficile à l’intérieur des cabanons dont la durée de vie a expiré en 2011 ? La crise économique dans laquelle est plongé le pays après la chute des prix de l’or noir sur les marchés mondiaux s’est répercutée négativement sur l’avancement des projets de réalisation de logements dans la wilaya.

Près de 9 000 unités sont à l’arrêt et pour lesquels les travaux de voiries et réseaux divers (VRD) ne sont pas encore lancés. En été dernier, les autorités de wilaya avaient réclamé une rallonge budgétaire de près de 600 milliards pour relancer les travaux de VRD. Aujourd’hui, près de 10 000 familles vivent dans des habitations précaires et 9 000 d’entre elles qui étaient logées dans des chalets ont été relogées dans des habitations en dur. Beaucoup reste à faire pour arriver à en finir avec l’habitat précaire dans la région car près de 600 familles continuent de vivoter dans des chalets à Corso, d’autres à Zemmouri, à Dellys et à Sidi Daoud.

Youcef Z.

Partager