Le commissaire du Festival national du film amazigh, Amar Tribèche, a annoncé que la 17e édition du festival aura lieu début mars prochain. Il regrette néanmoins le report de cet évènement, prévu initialement en début d’année, par manque de longs métrages.
La 17e édition du Festival national culturel du film amazigh aura donc lieu début mars prochain, à Tizi-Ouzou. C’est ce qu’a fait savoir, hier, le commissaire dudit Festival, le réalisateur Amar Tribèche, lors de son intervention au café littéraire de la Radio Culture.
Une rencontre durant laquelle plusieurs questions liées à ce Festival ont été posées à l’intervenant, notamment la situation et les perspectives de la production cinématographique ainsi que les problèmes rencontrés sur le terrain.
Ainsi, selon M. Tribèche, le retard accusé dans le lancement de la 17e édition du Festival national culturel du film amazigh est dû, en premier lieu, au manque de longs métrages : «Nous n’avons pas fixé une date précise pour le lancement de ce festival, car on a donné un autre délai pour le dépôt des films de la catégorie long métrage. Jusqu’à présent, nous n’en avons qu’un seul.
On compte en avoir au moins deux autres», a-t-il dit. Dans ce sillage, il a tenu à préciser que cette problématique reflète la situation du cinéma algérien : «Les producteurs s’orientent vers les courts métrages car ils sont moins coûteux», a-t-il expliqué, évoquant également le manque d’infrastructures cinématographiques.
D’autre part, il a fait état de dix courts métrages, huit films documentaires et deux films d’animation retenus pour cette manifestation cinématographique. Au programme également, plusieurs conférences qui seront animées par des professionnels du cinéma.
Refusant de dévoiler le budget qui a été alloué à cette manifestation, Tribeche a néanmoins précisé qu’ «il n’est pas considérable». Il a regretté, également, l’absence de la politique du sponsoring.
A une question liée à la possibilité de donner d’autres dimensions à cet événement, maghrébine essentiellement, M. Tribèche dira : «La décision revient aux responsables», tout en souhaitant que cela se concrétise un jour, «sachant que la plate-forme existe déjà, notamment suite la constitutionnalisation de la langue amazighe et l’officialisation de Yennayer».
Le commissaire dudit festival a, en outre, tenu à mettre en exergue l’«importance du cinéma dans la promotion des langues». Sur la coordination avec d’autres pays du Maghreb, ou l’Egypte, en ce qui concerne les films amazighs, M. Tribèche a noté que «cela nécessite un budget très élevé».
A retenir que c’est au mois de novembre dernier qu’Amar Tribèche a été nommé commissaire de ce festival par le ministre de la Culture, Azeddine Mihoubi, «en reconnaissance de son parcours exceptionnel, son engagement au service du cinéma algérien, sa conviction de faire de l’amazighité un élément fondamental de l’identité nationale», soulignait Mihoubi.
Samira Saïdj