Le réseau routier de la commune d’Aghbalou, commune de haute montagne au climat rude, subit diverses agressions.
Ni les routes nationales, ni les chemins de wilaya (CW) ni encore moins les routes vicinales ne sont épargnés par l’usure conjuguée à des travaux que d’aucuns estiment «bâclés».
Le tronçon de la RN15 entre Chorfa et Tirourda, qui relie la wilaya de Tizi-Ouzou à celle de Bouira, via Aghbalou, a subi d’incroyables dégradations le long de ses 30 km, entre le branchement de Chorfa et le col de Tirourda. Le premier tronçon d’environ 15 km a été «victime» du passage d’ouvrages souterrains d’utilité publique, réalisés en parallèle, en plein milieu de la chaussée.
Il s’agit des réseaux de l’AEP, du gaz naturel, de la fibre optique et de l’assainissement. Bien que tous ces ouvrages aient été livrés depuis plusieurs années, aucune des entreprises chargées de leur réalisation n’a appliqué la dernière clause contenue dans tout cahier des charges, à savoir la remise en état des lieux.
Sur le reste du tronçon, également long de 15 km, entre le chef-lieu de commune Takerboust et le col de Tirourda, ce sont surtout les agressions climatiques qui ont détérioré la chaussée. En effet, des glissements de terrain sont survenus à ce niveau en emportant des pans entiers de la route, notamment à Ighil Aazem et Tala Boudhi (Aïn Zebda). Il a été aussi enregistré une dégradation des fossés de drainage des eaux pluviales. À cela s’ajoutent des chutes de rochers, des coulées de boue et des avalanches de galets, qui occupent à présent une bonne partie de la chaussée.
«Des revêtements inefficaces»
Parmi les chemins de wilaya de cette municipalité, il y a le CW10 qui relie le chef-lieu communal à Tazmalt, dans la wilaya de Béjaïa, et dessert en plus du chef-lieu de commune les villages Ivehlal et Ath Hamdoun. Cette voie d’accès des plus stratégiques pour ces villages, qui culminent à quelque 1 000 mètres d’altitude, est aussi dans un état lamentable.
En plus d’être truffée de nids-de-poule, elle est en proie aux affaissements de terrain. La traversée des différents réseaux souterrains a aussi mis à mal ce chemin. Il faut dire que son itinéraire, qui descend presque à pic avec des pentes de plusieurs kilomètres, dépassant les 120°, et des virages en épingle à cheveux, n’est pas pour arranger les choses.
Le tout est aggravé par des ralentisseurs et dos-d’âne «surprises», réalisés sans le respect des normes et à des endroits insoupçonnés. En temps de neige, on se croirait sur une piste de ski. N’ayant pas bénéficié de l’obligatoire traçage à la peinture, cette route constitue un piège pour les centaines d’usagers quotidiens, notamment durant les journées brumeuses et pluvieuses durant lesquelles la visibilité se réduit à moins de dix mètres.
Les chemins communaux de cette localité, la plus peuplée de la daïra de M’Chedallah, avec ses 22 000 habitants, ne sont pas non plus logés à meilleure enseigne. C’est le cas de la route reliant le chef-lieu de commune à la RN15, à proximité de Tiksiridene, via Vouaklane, dont le tronçon qui traverse le périmètre urbain du chef-lieu a été «massacré» par le passage des réseaux souterrains.
Le reste de ce chemin, entre Vouaklane et la RN15, enregistre plusieurs glissements et affaissements à cause d’un sol en continuel mouvement et de la détérioration de l’ouvrage de drainage des eaux. Par ailleurs, le chemin communal qui relie la RN26 à la sortie de Choral, au CW10, via Chokrane et Aamouch, a bénéficié récemment d’une opération de revêtement en BB.
Cependant, il a été constaté de dangereuses accumulations des eaux à la moindre averse, du fait que sont itinéraire, en véritable dos-d’âne, n’est pas nivelé, sachant qu’il parcourt des surfaces très basses. Son état s’est aggravé par l’absence d’ouvrages de drainage des eaux. Sur cette même route, pourtant flambant neuve, qui reçoit les eaux pluviales de toute la partie supérieure de la municipalité, l’on rencontre des trous et cratères très dangereux pour les automobilistes.
Oulaid Soualah