Par S Ait Hamouda
L’ambiance est à ne savoir quoi faire, on marche, on crie la haine du pouvoir, on proclame «trouhou ga3» mais comment cela prendra-t-il fin ? Il faut, disent certains, que le «hirak» s’organise, il faut qu’il se structure, il doit avoir des porte-paroles, des chefs, et on se bouscule au portillon, le tout venant de la société est là, prêt à prendre les rênes de ce mouvement. Il y a des étudiants, des partis, malgré le fait que le «hirak» n’en veuille pas, et monsieur tout-le-monde qui est convaincu d’avoir des idées pour la sortie de crise, et enfin des politiques, purs et durs, qui ont plus d’un tour dans leur sac.
Avec toute cette foule de gens sincères, et aussi de ceux qui n’ont pas d’égards et qui veulent remettre en scelle les vieilles rengaines. Les mal intentionnés, sont aussi là, ils s’envoient des salamalecs, et tissent ensemble leur toile pour vaincre les Algériens qu’ils prennent pour des naïfs, des demeurés, mais les nationaux ont en vu d’autres et il serait mal venu de les prendre pour ce qu’ils ne sont pas. L’Algérien a enduré jusqu’à la lie, il ne retournera pas là où il a souffert, là où il a subi des vertes et des pas mures, non il interdit à tous ceux qui ont permis, que cela soit, de rester (ou revenir) aux commandes pour le berner encore une fois. L’Algérien est humble, sage.
Il a dormi tout ce temps, pour se réveiller de son long sommeil et demander des comptes à ceux qui croyaient le tromper tout le temps. Mais aujourd’hui, quelle est la solution, que doit-il faire maintenant qu’il a décidé d’aller de l’avant ? D’abord, il ne laissera pas faire ceux qui ont cherché à le duper tout le temps, dans des atours nouveaux, qui ne sont pas les leurs, pour régenter son destin. Non, nenni, pas de ça, ils peuvent croire le tenir, mais en réalité qui tient l’autre ? C’est le peuple qui a en main le sort du pays.
C’est lui qui est le gardien vigilant du temple. C’est à lui que revient le dernier mot. Mais comment ? La concertation, l’échange, le dialogue est indispensable pour parvenir ne serait-ce qu’à un minimum consensuel !
S. A. H.