L’arrivée du gaz naturel au niveau de la daïra de M’Chedallah depuis le début des années 1990 a été salutaire pour des milliers de citoyens des communes de la daïra, notamment ceux habitant les régions de montagne mais aussi pour le tissu forestier.
Avant cette période, la plupart des citoyens utilisaient le bois tant pour le chauffage que pour la cuisine, du bois que la plupart ramènent de la forêt. La coutume avant l’arrivée du gaz naturel est que chaque villageois coupe des pins d’Alep ou des chênes verts en été, destinés à sa provision de bois de chauffage durant la saison froide qui dure presque six mois.
Il faut noter sur ce volet que la totalité des villages et agglomérations de la daïra de M’Chedallah sont étroitement ceinturés par la forêt vierge sur lesquelles sont opérés de véritables massacres qui étaient perpétrés contre le tissu végétal. Un fléau que les forestiers n’arrivaient pas à juguler, d’autant plus que des pénuries aiguës du gaz butane en hiver durant cette période sont vécues par tous les villages, notamment ceux des zones rurales et montagneuses.
Ces massacres des bucherons ont cessé depuis l’arrivée du gaz naturel, sachant que même les dépôts du gaz butane au niveau des agglomérations non encore raccordées à celui naturel sont suffisamment approvisionnés par le centre enfûteur de Naftal implanté à Chorfa. À présent, cette société, non seulement elle couvre aisément la demande, mais assure aussi la livraison jusqu’aux différents dépôts.
Avec la nouvelle pénétration du gaz naturel au profit de six villages de Tamelaht, dans la commune d’Ahnif, la couverture de cette commodité frôle les 80 % du territoire de la circonscription de M’Chedallah au grand bonheur non seulement de la population mais aussi de la circonscription des forêts, dont les agents n’auront plus à pourchasser les bûcherons pour concentrer leur efforts sur les défricheurs qui font leur part de massacre sur le tissu forestier.
O. S.

