Le travail des champs reprend

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Après les violentes tempêtes de pluies, vents et neige de janvier dernier qui ont fait cesser toute activité agricole durant plus de vingt jours, le retour du beau temps depuis une semaine a provoqué une ruée spectaculaire sur les champs par les agriculteurs, comme pour rattraper le retard causé par les intempéries.

Une animation particulière est enregistrée dans les campagnes, notamment durant le week-end, car la plupart des paysans se font accompagner par leurs familles pour se faire aider et en même temps faire profiter femmes et enfants de cet agréable climat printanier. Dans toute la vallée du Sahel, les travaux des champs en cette période de fin de récolte d’olives consistent en la taille des oliviers et tous autres arbres fruitiers, avant que ne commence le processus de floraison qui débute à la mi-mars en parallèle au nettoyage et défrichements.

D’autres s’attellent soit aux labours pour les terrains plats accessibles aux tracteurs agricoles ou au retournement de la terre à l’aide de pioches sous les arbres pour faciliter l’infiltration des eaux de pluie, ou encore creuser des rigoles pour collecter et drainer l’eau des futurs pluie du printemps jusqu’aux arbres après avoir aménagé des cuvettes pour emmagasiner l’eau.

C’est le même décor de fourmilière aussi au niveau des champs de tous les villages de la région, à l’image de Saharidj, Aghbalou, Chorfa, Ahnif et M’Chedallah. Pendant que les enfants aident à ramasser les branches issues de la taille pour en faire des tas loin des arbres pour procéder à leur incinération, la plupart des femmes s’adonnent à la cueillette des herbes comestibles, notamment la carde sauvage qui a poussé en abondance cette année, pour changer un peu le menu de l’hiver composé de pâtes et de légumes secs mais aussi alléger le poids des dépenses et emplettes des matières alimentaires.

Cette présence en force des citoyens dans les champs, notamment au niveau des anciens villages de haute montagne rasé par l’armée coloniales et déserté une seconde fois durant la décennie noire, tel que les deux villages d’Iwakuren et ceux d’Ivelvaren dans la commune de Saharidj, s’explique du fait que la majorité des paysans issus de ces villages qui résident soit à Raffour ou à Vouaklane dans la commune de M’Chedallah dans les anciens centres de regroupement, sont véhiculés, d’autant plus que leurs champs au niveau de leurs villages d’origines sont accessibles à partir de pistes carrossables.

La même animation est aussi enregistrée autour de tous les villages de la commune d’Aghbalou, Chorfa, Ath Mansour et Ahnif. Ce qui en rajoute d’intensité à cette animation particulière est le fait que la majorité des villageois qui ont bénéficié du programme d’attribution de logements ruraux, dont le dernier quota de la daïra de M’Chedallah a été attribué aux postulants en décembre 2018, ont commencé les travaux.

O. S.

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