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Le wali dissout l’APC !

Finalement, après onze jours de grève, les travailleurs de la mairie de Draâ Ben Khedda ont réussi à faire tomber le P/APC dont ils réclamaient le départ.

En effet, par le biais d’un arrêté, le wali vient de prononcer la dissolution de l’APC en confiant la gestion des affaires courantes à Mme Smahi, administratrice, désignée par ses soins et dont la plus urgente des missions consiste en l’adoption du budget primitif pour le déblocage des salaires non perçus par les travailleurs depuis deux mois.

La lecture de l’arrêté en question a suscité la joie des grévistes qui étaient rassemblés dans la cours de l’APC et qui étaient rejoints à l’occasion et guise de solidarité par des travailleurs syndicalistes affiliés au SNAPAP des autres communes de la wilaya, comme Bouzeguène, Fréha, Maâtkas, Souk El-Tenine, Tizi-Ouzou, Mizrana, Labaâ Nath Irathen, Tizi Gheniff, Ath Khlili… Les présents ont répondu à cette lecture par des cris où on pouvait entendre le slogan phare du Hirak : «Yetnehaw gaa».

Cela n’a pas empêché, quand même, les travailleurs réunis d’organiser une marche vers le siège de la daïra. Les marcheurs dans leur procession ont scandé également des slogans chers aux manifestants de la révolution du sourire, comme «Anelhou alama yeghli oudhavou», «FLN, RND dégage», «Libérez les détenus», «Libérez Bouregaa», «SNAPAP s’engage, système dégage», «Noukni nenad atsrouhem»… Devant le siège de la daïra, les travailleurs ont tenu un sit-in pour une courte prise de parole. «Il est grand temps pour ce pouvoir de donner la parole aux travailleurs et au peuple», dira un syndicaliste, suscitant des applaudissements et des youyous parmi l’assistance qui a scandé là aussi des slogans hostiles au pouvoir.

Ensuite, la procession a repris dans le sens inverse jusqu’au siège de l’APC où les marcheurs se sont dispersés dans le calme. Cependant, si pour les travailleurs de l’APC, le dénouement a été heureux, par contre les habitants des quartiers et cités continuent de broyer du noir par rapport aux ordures qui s’entassent partout, enlaidissant certaines artères principales de la ville. Car, si certains endroits ont été nettoyés, il n’a pas été le cas pour beaucoup d’autres.

Rabah A.

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