Le village Stita situé dans la commune de Makouda est servi au compte-goutte. Segmenté en deux parties, il est mal alimenté en eau potable à cause de son relief escarpé. Alors que la partie située sur les hauteurs, sur la route menant vers le chef-lieu de la commune, est bien servie, ces dernières semaines, c’est le contraire pour l’autre partie située dans la plaine de Zaouïa, appelée «Azaghar».
En fait, cette situation remonte au début de l’été, lorsque les services concernés ont renforcé le réseau d’alimentation du village, en entier. Quelques jours plus tard, les villageois de la partie Nord ont estimé que l’autre partie est mieux servie. En effet, au début, Azaghar était alimenté régulièrement et chaque jour. Cela rendait alors impossible la satisfaction de toute la population. Aussi, les vannes de distribution ont été déstabilisées, perturbant les réglages des techniciens de l’ADE.
Quelques jours plus tard, les conséquences de ce déréglage apparaissent. Azaghar ne reçoit plus l’eau potable, au même rythme. Les habitants de cette partie doivent attendre plus d’une semaine pour recevoir des quantités insignifiantes, car la gr ande partie de cette eau pompée se retrouve de facto dans la partie située sur les hauteurs. A Azaghar, les familles sont aujourd’hui contraintes de se rabattre sur les citernes qui coûtent cher.
A noter qu’une citerne est cédée à plus de 2 000 dinars. Sans conteste, cette situation interpelle les services concernés, au niveau de la commune de Makouda. En ce qui concerne les populations, elles espèrent que ce problème soit réglé avant la fin de l’été. Certes des réclamations ont été formulées, mais en vain. L’attente est longue. Il faut savoir par ailleurs qu’à l’instar de Stita, beaucoup de villages souffrent de leur relief escarpé. Leur alimentation en eau potable devient alors de plus en plus difficile. C’est pourquoi, dans beaucoup de localités, les services de l’ADE, conjointement avec ceux de l’APC, ont recouru à la réalisation de nouveaux châteaux d’eau. Et c’est justement la solution préconisée pour ce grand village.
La réalisation d’un autre château d’eau pour la partie située dans la plaine est une nécessité absolue. Cette solution, proposée par les villageois, permettra de désengorger et de diminuer la pression sur l’ancien château qui n’arrive plus à satisfaire les besoins. Pour r appel, le village Agouni Oufekous a récemment bénéficié d’un deuxième château, ce qui a apporté une grande amélioration dans la distribution de l’eau potable.
N. A.