L’entreprise portuaire rejoint la protestation

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Répondant à l’appel d’une grève de trois jours contre le système, plusieurs administrations et entreprises publiques (communes, daïras, ENPI, OPGI, domaines, Impôts, postes, administration de wilaya, des directions de l’exécutif de wilaya, entreprise portuaire de Béjaïa, ERENAV, ETR, ENMTP, Naftal…) ont été, complètement ou partiellement, paralysées, hier, à Béjaïa.

Parallèlement, plusieurs centaines d’employés de la conservation des forêts, de l’Action sociale, des directions de l’agriculture et de la pêche et des dispositifs d’emploi Ansej, Anem et Angem sont sortis dans la rue pour réclamer, pour la énième fois, le «départ du système». Scindés en carrés distincts, les manifestants ont sillonné les principales ruelles du chef-lieu de wilaya de Béjaïa, criant, à tue-tête, «Système dégage».

Des pancartes ont été également brandies par des employés de la DSA de Béjaïa, sur lesquelles ont pouvait lire, entre autres, «Non à la prolongation du mandat de Bouteflika ni au recyclage du système», «Sidi Saïd dégage», «En 1970, 90% des recettes des exportations provenaient de l’agriculture, en 2019, 00%», «L’Algérie a tout donné, le pouvoir a tout volé».

De leur côté, plusieurs centaines d’étudiants, d’enseignants et de travailleurs de l’université Abderrahmane Mira ont organisé, hier, une marche dans les rues du chef-lieu de la wilaya. Tout au long de leur marche, du campus de Targa Ouzemmour jusqu’à la placette de la liberté de la presse Saïd Mekbel, les étudiants et leurs enseignants ont scandé des slogans hostiles au pouvoir, tout en exigeant «un changement radical du système». «Non à la transition guidée par la mafia, système dégage», «Dégagez, vous êtes un danger pour notre avenir», «L’éternel Président c’est le peuple», «Pour une transition démocratique, pour l’avènement d’une 2e république», lit-on sur quelques banderoles déployées par les manifestants. «Nous occuperons la rue jusqu’à la chute de ce régime.

On espère que ce régime ne va pas jouer la carte du pourrissement. Les décideurs doivent savoir que nous sommes capables de construire l’Algérie de demain sans eux», plaide un enseignant universitaire. Tous les manifestants, qu’ils soient employés du secteur public ou étudiants, se déclarent «décidés» plus que jamais à maintenir, dans le calme, la pression jusqu’à la chute du régime et l’instauration d’une nouvelle république. Il est à signaler, en outre, que l’activité commerciale, les hôpitaux et le secteur productif privé n’ont pas été touchés par ce mouvement de grève. Par ailleurs, des dizaines de jeunes collégiens et lycéens ont organisé, en marge des manifestations anti système, une vaste campagne de nettoiement des rues de la ville de Béjaïa.

F. A. B.

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