La commune d’Ath Mansour est confrontée, comme toutes les autres municipalités de la wilaya de Bouira, à l’avancée de la pollution qui « agresse » gravement l’environnement en menaçant même la santé publique. Comme constaté à plusieurs endroits, la pollution a atteint des proportions inquiétantes dans cette municipalité, où pratiquement tous les espaces urbains et sauvages sont « infestés » par les détritus ménagers, notamment. Cependant, il est à déplorer par dessus tout la transformation des ravins, qui parcourent cette localité rustique, en collecteurs des eaux usées et de déchets en tous genres.
Ces fossés naturels, plus ou moins profonds, reçoivent toutes les immondices jetées par des riverains peu soucieux de leur environnement. À l’exemple de ce ravin appelé communément Ighzer Laghdir, situé à la sortie-Est de la commune, qui reçoit des quintaux de déchets par jour. D’autres dépotoirs sont signalés, ici et là, dans cette localité qui a du mal à gérer ses déchets à cause notamment de l’insuffisance des engins de collecte des déchets et du nombre réduit des rotations. Même les espaces sauvages, les pineraies notamment qui surplombent la localité d’Ath Mansour, ne sont pas épargnées par la pollution qui envahit même les coins les plus reculés de la localité.
Des amas de déchets, essentiellement des emballages de boissons alcoolisées, sont visibles dans certaines pineraies de la région, laissés là par des buveurs peu conscients de leurs actes « criminels » et dommageables pour l’environnement. Il est à déplorer aussi dans le même ordre d’idées l’insuffisance, voire même l’inexistence, des récipients pour la collecte des ordures ménagères à travers les villages de la commune, à l’instar du chef-lieu communal, Ath Vouali, Tansaout, Rodha, Dallas et autres. Les dévidoirs et autres bacs à ordures, une solution palliative pour la lutte contre la prolifération des dépotoirs, y brillent par leur absence dans ces contrées, où l’environnement et la nature sont agressés sans aucune réserve.
Y. S.