Les 100 locaux à l’abandon !

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Réalisés en 2007, les 100 locaux commerciaux destinés à la résorption du chômage sont à l’abandon, au chef-lieu communal de Dechmia, à l’extrême sud-ouest de la wilaya de Bouira. Selon des citoyens de cette localité, ces locaux n’ont jamais été exploités par les jeunes chômeurs de la région, malgré le fait qu’ils aient été réalisés, en plein cheflieu communal et à proximité du siège de la mairie et de plusieurs établissements scolaires. Leurs jeunes bénéficiaires ont assuré que c’est en raison du manque de commodités qu’ils ne peuvent toujours pas les exploiter et que le centre commercial qui les renferme ne dispose pas d’un réseau d’assainissement et n’est pas encore raccordé à l’eau potable ni à l’électricité, ce qui rend l’activité commerciale au sein de ce centre presque impossible.

En outre, certains jeunes bénéficiaires de ces locaux ont affirmé qu’ils ont déjà saisi les responsables locaux pour compléter les travaux de raccordement à l’eau, à l’électricité et au réseau d’assainissement, mais sans grand résultat. A cet effet, ils interpellent le premier magistrat de la wilaya et le directeur du commerce local pour inscrire ces opérations, afin de leur permettre d’exercer leurs activités commerciales dans de bonnes conditions, surtout que ce centre et la majorité des locaux qui le composent commencent déjà à afficher des signes de dégradation.

Les rideaux, les fenêtres et même certains compartiments en béton sont déjà dégradés et nécessitent une opération de réhabilitation : «Pour nous, c’est un véritable gâchis, car ces locaux devaient créer une centaine de postes d’emploi, toute une dynamique économique mais aussi commerciale, au chef-lieu communal. Malheureusement, notre joie a été de courte durée. Et pour cause. En raison de l’absence d’eau, d’électricité et d’assainissement, les jeunes bénéficiaires ne peuvent lancer leurs activités dans ces locaux, qui affichent déjà de graves signes de dégradation», a indiqué un jeune chômeur de la commune. Notre interlocuteur a également assuré que ces jeunes sont disposés à effectuer les opérations de rénovation et de réfection nécessaires dans le cas où les pouvoirs publics décideraient de les inscrire.

Oussama Khitouche

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