Près de quatre-vingts personnes ont assisté à la journée d’information sur l’apiculture, organisée avant-hier matin, au centre culturel Matoub Lounès d’Aïn El Hammam, conjointement par les subdivisions agricoles d’Iferhounène et d’Aïn El Hammam. La chambre de l’agriculture de la wilaya (CAW) ainsi que le conseil de la wilaya interprofessionnel des filières agricoles (CWIF) étaient également parties prenantes de cette rencontre. Selon Mustapha Berkache, responsable de la subdivision agricole d’Iferhounène, «l’objectif de ce rendez-vous porte sur la vulgarisation de l’apiculture qui accuse, ces dernières années, un net recul dans la production de miel.
Nous essaierons d’en cerner les causes, d’écouter les apiculteurs et, éventuellement, de proposer des solutions». Son collègue d’Aïn El Hammam, Ahmed Ali Cherif, abondera dans le même sens : «Une fois le diagnostic établi, nous essaierons d’inciter les apiculteurs à respecter le calendrier annuel des travaux apicoles pour tenter de sauver ce qui peut l’être et améliorer la production autant que possible». Les spécialistes présents relèvent certaines défaillances sur lesquelles s’étalera, à son tour, le formateur Zemihi Hennachi, un apiculteur qui cumule près de trente ans d’expérience.
En sa qualité d’ingénieur agronome, doublée d’un savoir-faire en apiculture reconnu à l’échelle nationale, il tentera de cerner les causes de la diminution de la production. Il fera un constat quant à cette situation, tirant, à l’occasion, la sonnette d’alarme. «Notre région, qui est le poumon de l’apiculture en Algérie, possède beaucoup d’abeilles mais, paradoxalement, peu de miel. Les moyens et les techniques existent et sont de loin meilleurs qu’avant», dira t-il. L’orateur rappellera, par la suite, les étapes importantes pour la conduite d’un rucher et la préparation de l’hivernage des abeilles, qui doit commencer en cette période. Il parlera également du triangle de production «abeille – environnement – apiculteur».
Rappelons que dans le cadre du développement de l’apiculture, dans la wilaya de Tizi Ouzou, une centaine de ruches par commune avaient été distribuées durant la campagne 2018/2019, dans le cadre du fonds national du développement rural (FNDR). Les apiculteurs, qui ont bénéficié de modules de cinq ruches chacun, jugent les quotas insuffisants, espérant en obtenir cinq autres afin d’étoffer leurs ruchers.
A. O. T.