Les habitants du village Selloum, situé à 60 km de Bouira, se font de la bile surtout depuis ces dernières 48 heures, où la neige, la pluie et le froid ont fait leur apparition. L’appréhension des villageois n’est nullement liée aux aléas de la nature et aux conditions climatiques eux-mêmes, mais aux retombées sur leur quotidien et leur environnement, comme à juste titre les glissements de terrain.
En effet, le sol de ce village, perché sur le flanc de l’un des contreforts méridionaux de la chaîne montagneuse du Djurdjura, se trouve en proie à l’instabilité à chaque forte intempérie, et, en particulier, à la tombée de la neige. Les habitants dont les maisons sont situées au piémont de la colline et dans les endroits susceptibles de connaître des éboulements ou des glissements de terrain vivent la peur au ventre. Pour cela, le comité des sages du village a appelé récemment les autorités locales fin de déclencher un plan Orsec pour parer à toute éventualité, d’autant que le déchaînement des éléments de la nature dans ces contrées perchées peut être dévastateur à plus d’un titre. On croit savoir que l’APC d’Aghbalou « a pris en considération » cet appel et le plan d’Orsec serait en bonne voie.
Par ailleurs, et concernant le gaz de ville, celui-ci demeure inexistant à plusieurs endroits de ce village, ce qui crée un mécontentement parmi les villageois, dont les foyers ne sont pas encore raccordés à cette énergie fossile. Ce qui fait que ces habitants se voient contraints de se rabattre sur les bonbonnes du gaz butane, ou comme pis-aller sur le bois de chauffe pour parer à cette défection.
ans le même sillage, les intempéries enregistrées dernièrement ont fini par accentuer l’état peu reluisant des accès vers ce village en évasant de plus en plus les tranchées mal remblayées et non remises en état, résultat du passage des réseaux du gaz de ville, de la fibre optique et de l’AEP. L’absence des caniveaux au niveau du chemin desservant ce patelin accélèrent la dégradation de ce tronçon au grand dam des usagers.
Y. S.