Les bénéficiaires attendent toujours

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Les pré-bénéficiaires du projet des trente logements sociaux sis au centre du marché de fruits et légumes du chef-lieu communal attendent toujours leurs clés. « La commission a arrêté la liste mais, nous ne savons pas quand ils seront attribués.

À chaque fois que nous posons la question aux responsables, c’est la même réponse: Pour bientôt », nous déclare un pré-bénéficiaire. Il est tout d’abord à rappeler que c’est le seul projet programmé et achevé. Le lancement de ces trente appartements remonte à plus de dix ans. Suite à l’abandon de la première entreprise, il a fallu plusieurs années pour réévaluer leur enveloppe financière et ensuite pour les confier à une autre entreprise.

Alors que ces logements et les aménagements extérieurs ainsi que les autres commodités (eau et électricité) sont achevés de belle lurette, les potentiels attributaires vivent encore dans des conditions lamentables surtout qu’une grande partie des familles est recensée dans le cadre de la résorption de l’habitat précaire. Il est à signaler que plus de mille demandes étaient traitées par la commission pour un nombre en deçà de la forte demande. « Dans notre municipalité, les logements sociaux se comptent sur les doigts d’une seule main. Imaginez que depuis la création de cette APC en 1971, seulement un centaine de logements y sont réalisés. C’est dire que nous sommes la commune la moins servie en la matière de toute la wilaya en raison du manque d’assiettes foncières », nous confiera un membre de l’exécutif communal.

Notre interlocuteur réitère son appel en direction de tous les responsables aussi bien au niveau de la wilaya que national de prendre en charge la demande faite par tous les exécutifs précédents au sujet du déclassement des terres forestières au profit de l’APC afin de bénéficier d’un programme conséquent de logements. « Notre chef-lieu communal est saturé. Les quelques assiettes foncières sont occupées par les édifices publics. Il n’en reste rien. Seulement, notre centre urbain est entouré de centaines d’hectares forestières qui ne servent à rien. Pourquoi pas déclasser au moins une vingtaine d’hectares afin d’accueillir environ mille logements sociaux qui répondraient à la forte demande d’autant plus que ces derniers temps, les aides à l’habitat rural se raréfient de plus en plus ? », s’interrogera le même élu.

Dans cette municipalité rurale, il n’y a eu aucun autre programme à l’exception de dix logements RHP, de quelques logements sociaux squattés depuis les événements douloureux du Printemps noir. En tout cas, ce n’est pas seulement le problème du secteur de l’habitat qui est en souffrance, c’est tout le développement local qui est en marge quand on voit les mouvements de protestation devenus récurrents dans tous les villages de cette commune ô combien déshéritée et dont les ressources sont nulles.

Amar Ouramdane

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