Les bénéficiaires de crédits réinvestissent la rue

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Le gel des remboursements de leurs crédits bancaires et l’arrêt immédiat des poursuites judiciaires lancées par des banques à leur encontre sont les principales revendications du Collectif d’appui à la micro-entreprise de la wilaya de Béjaïa (CAME), qui a investi, hier encore, la rue. En effet, des dizaines de jeunes promoteurs, structurés dans ce collectif et ayant bénéficié de crédits bancaires dans le cadre des dispositifs ANGEM, CNAC et ENSEJ, ont bloqué les RN 12 et 9 à la circulation routière dans une «opération escargot» afin de réitérer aux pouvoirs publics leurs doléances.

Ces promoteurs, en difficultés financières et se disant «incapables de rembourser leurs dettes», ont dénoncé, hier, ce qu’ils qualifient de «campagne massive lancée par les banques et les différents organismes d’aides à l’emploi de jeunes par le biais des huissiers de justice à l’encontre des jeunes promoteurs en difficulté et les pratiques abusives comme le chantage, les menaces et les intimidations». Par ailleurs, ces jeunes promoteurs imputent la responsabilité de leur faillite économique à la nature du système fiscal en vigueur et du régime de sécurité sociale, qu’ils désignent comme étant «répressifs». Pour assurer la survie de leurs entreprises, ces «promoteurs endettés» réclament la réglementation de la sous-traitance et l’instauration d’un climat d’affaires adéquat et favorable à l’épanouissement des entreprises créées dans le cadre de ces dispositifs d’aide à l’emploi de jeunes.

B. S.

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