Les centres urbains enlaidis par l’anarchie

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Les espaces publics des centres urbains de la vallée du Sahel, notamment les chefs-lieux communaux et les importantes agglomérations, affichent un piteux décor. Le chômage et l’exode massif des populations des zones rurales, durant la décennie noire, vers les centres urbains ont fait exploser les activités informelles avec une occupation anarchique de tout espace libre, transformant les cités en de véritables souks non réglementés.

Au niveau des villes de la région, tout se vend et s’achète à la sauvette ou à la criée. Cela va des fruits et légumes et autres produits d’alimentation, y compris ceux périssables comme le lait, aux vêtements d’occasion, quincaillerie, ustensiles … Tout ce beau monde exerce, bien entendu, sans registre du commerce. Leurs activités prospèrent en l’absence de toute opération de contrôle de la part des services du commerce.

À cette anarchie s’ajoute l’absence totale de toute forme d’hygiène. La preuve, les espaces et places où s’exerce ce genre d’activités informelles sont jonchés de détritus et de toutes sortes déchets organiques, donnant une image qui fait peine à voir et mettant à mal l’environnement.

Cette anarchie s’accentue au niveau des grands centres urbains par le stationnement désordonné et encombrant des véhicules de transport de voyageurs. Leurs chauffeurs effectuent des arrêts n’importe où à la demande du client, sans qu’il ne soit tenu compte de la sécurité routière et des entraves causés à la circulation automobile. Les marchands exerçant de manière régulière en rajoutent une couche, en étalant illégalement leurs produits sur les trottoirs et autres espaces publics mitoyens.

Ce qui oblige les piétons à circuler sur la chaussée, disputant le peu d’espace laissé de libre aux automobilistes. Même les rotations d’évacuation des ordures ménagères semblent déréglées, comme en témoignent les poubelles et bacs à ordures constamment débordants autours desquels rodent des meutes de chiens errants, qui infestent pratiquement toutes les artères des chefs-lieux communaux. D’aucuns insistent auprès des gestionnaires de la cité sur l’impératif de remettre de l’ordre dans cette région.

Oulaid Soualah

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