Les travailleurs des corps communs, des ouvriers professionnels et autres agents contractuels du CHU de Béjaïa ont observé, mercredi et jeudi derniers une grève. Ce débrayage de deux jours a été initié pour réclamer la prise en charge concrète de leur plate-forme de revendications socioprofessionnelles. Dans une déclaration rendue publique, ces travailleurs, affiliés au SNAPAP, exigent «la concrétisation effective et efficace de la priorité dans les soins aux corps communs, ouvriers professionnels et aux agents contractuels, ainsi que les ayant-droits».
Ils demandent également «le droit au congé annuel pour les contractuels», dénonçant «les pressions et l’abus du pouvoir» dont est victime cette catégorie de travailleurs. La section SNAPAP du CHU de Béjaïa déplore par ailleurs la «non-régularisation» des frais de mission du mois de décembre 2018 au profit des conducteurs du parc automobile de cette structure de santé et le «manque de transparence» dans la gestion des œuvres sociales. Ce syndicat dénonce dans sa déclaration «le refus» du président de la commission des œuvres sociales de lui transmettre les bilans moral et financier des trois derniers exercices (2016, 2017 et 2018).
Ce refus, selon ce syndicat, «soulève des doutes sur la façon dont est géré l’argent des travailleurs». L’autre point soulevé par ces protestataires concerne le déficit en ouvriers dont souffrent plusieurs services du CHU. La section SNAPAP dit regretter «le refus» de l’administration de mettre à sa disposition un local décent pour installer son bureau, malgré les multiples correspondances qui lui ont été adressées à ce sujet. «Un syndicat non représentatif a bénéficié d’un local tout équipé, au détriment d’autres partenaires sociaux, qui ont pourtant un fort ancrage au sein de la classe ouvrière, et au détriment de travailleurs de certains services qui exercent leur métier dans des bureaux ressemblant plutôt à des sanitaires», s’est-on indigné.
Salma B.