Après l’excellente pluviométrie enregistrée depuis le début de l’année, la sécheresse commence à se faire ressentir ces derniers jours avec des signes qui ne trompent pas: des températures élevées, assèchement des herbes et surtout sécheresse de certains cours d’eau coulant dans la région de la vallée du Sahel. En effet, comme constaté récemment, certains oueds traversant ces contrées rustiques sont actuellement à sec, et ce, après avoir connu des crues impressionnantes, à l’image des rivières de oued Ouakour et Sidi Aissa qui traversent respectivement les localités de Raffour et Ahnif.
Ces deux cours d’eau ne coulent pas à présent, et ce, après la fonte des neiges et l’élévation des températures qui ont provoqué l’évaporation des eaux de surface. Les lits de ces oueds sont carrément à sec dénotant de l’ampleur de la sécheresse qui comme un « invité » indésirable a « siphonné » toutes les eaux qui y coulaient à flots. Interrogé à ce sujet, un septuagénaire de la localité de Raffour se souvient de cette époque où les cours d’eau coulaient même en été: « Jadis Oued Ouakour coulait même en été. Ses eaux étaient potables et on irriguait avec nos oliviers et nos jardins.
Faut savoir aussi qu’à l’époque la neige était toujours présente sur les cimes du Djurdjura laquelle en fondant, elle alimentait Oued Ouakour », se souvient notre interlocuteur. Par ailleurs, d’autres cours d’eau comme Oued Amarigh et Tiksiridene semblent résister pour le moment à la sécheresse qui commence déjà à « taper » fort. Actuellement, ces deux rivières coulent doucement sur leur lit avec un filet d’eau plutôt glauque pour l’Amarigh signe d’une pollution aux eaux usées. Cependant, ce qui attire l’attention, ce sont ces grenouilles qui ont refait surface dans cet oued de l’Amarigh après une « absence » qui aura duré des années.
Est-ce à conclure que la pollution a diminué dans ce cours d’eau avec la réapparition de ces batraciens? En tout cas, la sécheresse commence vraiment à peser lourd sur l’écosystème en général et l’agriculture en particulier. Les paysans et autres propriétaires de vergers arboricoles sont dans tous leurs états, eux qui craignent un remake de la sécheresse de l’année 2015 où le verger oléicole a failli péricliter à cause du manque d’eau.
Y.S