Après un nouvel échec des négociations avec la tutelle, les enseignants du primaire ont reconduit, hier, leur mouvement de grève de trois jours, pour la huitième semaine consécutive. La majorité des établissements primaires ont été paralysés hier, suite à l’appel de la coordination des enseignants du primaire, décidée à mettre à exécution sa menace de «boycotter les compositions du premier trimestre». Les instituteurs engagent ainsi un véritable bras de fer avec la tutelle, prenant en otage les élèves qui restent les seuls perdants dans cette situation.
Et ce statu quo risque de s’éterniser, si aucune solution n’est trouvée. Des dizaines d’enseignants du primaire se sont rassemblés, hier matin, devant l’annexe du ministère de l’Éducation nationale, aux annassers, à Alger. Ils ont scandé des slogans tels «L’enseignant de l’école primaire est assommé» ou encore «SOS ! L’enseignant en détresse». Les instituteurs protestataires ont également brandi des pancartes portant leurs revendications, notamment «un programme pédagogique», «Révision de la classification», «Égalité dans le classement, soit au grade 13», ou encore «Diminution du volume horaire de l’enseignant du primaire».
Rappelons que les enseignants du primaire demandent la «modification du statut particulier», de sorte à reclasser les enseignants du secondaire, du moyen et du primaire au même grade de base et «la diminution du volume horaire». «L’application immédiate du décret présidentiel 266/14 avec effet rétroactif depuis sa délivrance en 2014, le recrutement de superviseurs afin d’assurer l’encadrement des élèves dans la cour et les cantines afin de permettre aux enseignants de se consacrer à leurs tâches pédagogiques, la création de nouveaux grades d’enseignants pour les matières scientifiques, littéraires et l’éducation physique (sport)», figurent également dans la leur plate-forme de revendications. Les protestataires exigent également la «révision des programmes pédagogiques» pour notamment alléger le poids des cartables et la «révision des calendriers des vacances et de la rentrée scolaire» pour les régions du sud du pays.
L. O. CH.