Afin de booster l’élevage caprin dans la wilaya de Béjaïa, région montagneuse à 80 %, une rencontre technique a regroupé tous les acteurs impliqués dans ce segment agricole. Cette rencontre a connu un engouement sans précédent, assure le secrétaire général de la Chambre d’agriculture locale, Mohand-Akli Meklat, qui note la participation de 120 intervenants spécialisés dans ce genre d’activités, parmi lesquels figurent 70 éleveurs. Ils sont venus de tous les coins de la wilaya de Béjaïa, souligne-t-il.
Organisée, mardi dernier, par la Direction des services agricoles (DSA) locale et l’Institut de technologie de l’élevage (l’ITELV) d’Alger ainsi que la Chambre d’agriculture de Béjaïa, cette journée technique sur l’élevage caprin en zone montagneuse avait pour objectifs d’inciter, d’orienter et d’accompagner les éleveurs potentiellement intéressés par cette race de cheptel. Durant les travaux de cette rencontre, M. Meklat a fait remarquer que trois cadres de l’ITELV ont présenté une communication sur l’élevage caprin en Algérie, en général, et dans la wilaya de Béjaïa, en particulier.
Ils ont relevé qu’actuellement, il n’existe pas de chèvreries assez spacieuses pour l’élevage de grands cheptels. Ce qu’ils ont constaté, c’est surtout des élevages extensifs, c’est-à-dire des petits élevages éparpillés à travers les communes de la wilaya. Pour sa part, M. Iguerouada, enseignant universitaire, a donné une conférence ayant trait à l’étude technico-économique de l’élevage caprin à l’intention de ceux qui souhaitent investir dans la filière. Autrement dit, les conditions à respecter pour atteindre le seuil de rentabilité. Dans sa communication, une dame venue de l’ITELV a valorisé le lait de chèvre, en mettant en avant ses vertus nutritives et la bonne qualité du fromage fabriqué à sa base. L’intervention des vétérinaires, quant à elle, s’est résumée à un débat fructueux avec les éleveurs sur la peste des petits ruminants.
Les vétérinaires ont aussi orienté les agriculteurs par rapport aux précautions à prendre pour éviter cette maladie, qui touche le cheptel. Il est à souligner que l’ITELV, qui tient à développer l’élevage caprin en zone montagneuse et dans les régions steppiques, a retenu Béjaïa comme wilaya-pilote, en raison de sa situation géographique et de sa tradition dans l’élevage des chèvres. Cette rencontre, indique notre source, a été d’ailleurs organisée, en préparation du Séminaire national sur l’élevage qui aura lieu le 1er octobre prochain à Béjaïa.
B. Mouhoub