Les emplois précaires mis à l’index

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Des dizaines de travailleurs et fonctionnaires sont employés par l’APC depuis des années, voire des décennies, et qui sont recrutés dans le cadre des divers dispositifs mis en place par l’État. Placés dans le cadre du pré-emploi, le social et bien d’autres formules, ces employés pataugent depuis dans cette situation précaire, sans qu’aucune perspective sécurisante ne se pointe à l’horizon.

Ils sont dans l’administration ou investis dans les cantines scolaires et dans l’entretien des écoles primaires à attendre la fameuse titularisation ou le poste d’emploi permanent promis. «Je suis en poste depuis 21 ans à attendre le poste promis, mais rien n’est venu et je continue à percevoir 5 600 DA par mois», dit une mère de famille affectée dans un établissement du cycle primaire de sa commune.

Selon notre interlocutrice, plusieurs de ses pairs sont dans la même situation et elles ont à leurs actifs 15, 17, 20 ans d’exercice en poste, tout en exerçant des travaux des plus pénibles, comme ceux de femmes de ménage ou agents d’entretien à longueur de journées et d’années et à ne percevoir que «des salaires humiliants», dont certains ne dépassent pas les 4 000 DA mensuellement.

Même constat au niveau de l’administration où beaucoup de jeunes diplômés aussi bien de la formation professionnelle que de l’université à travailler et à vivre dans les mêmes conditions et scénarios, dans l’éternelle attente. Consulté à ce sujet, le P/APC, M. Khermous, se dit conscient et solidaire avec ces éléments et que bien des démarches ont été entreprises par ses soins pour arracher des postes budgétaires, «mais en vain», soutient-il.

«Je suis solidaire avec ces cas, dont beaucoup sont des pères de familles et en poste depuis des décennies. J’interpelle les plus hautes autorités pour procéder à la régularisation de ces cas qui n’ont que trop duré», dira-il.

Rabah Achour

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