Les enfants de Chouhada se retroussent les manches

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S’il est vrai que l’ancien exécutif communal (2012-2017) avait pris une bonne initiative en rénovant la stèle dédiée aux martyrs de la commune du chef-lieu, les ayant-droits ont constaté qu’à la veille de la célébration du 57e anniversaire de l’indépendance, les murs ont perdu des couleurs.

D’ailleurs, ils ont mis la main à la poche pour acheter la peinture et les pinceaux et tout le matériel nécessaire pour repeindre les murs et embellir en quelque sorte ce monument. « Nous avons attendu quelques jours avant le 5 juillet pour voir si les autorités locales allaient passer à l’action. Il n’en fut rien. Alors, nous nous sommes organisés et avons pensé au moyen de prendre en charge les travaux de peinture », nous confiera M. Ali Sellam , un fils de chahid, représentant local de la coordination nationale des enfants de chahid.

En effet, durant trois jours d’intenses efforts fournis par ces ayant-droits, cette stèle a été embellie. Et un autre volontaire de poursuivre: « Nous avons pratiquement travaillé quatre jours. Certes, nous n’avons pas été nombreux. Tout de même, nous avons atteint notre objectif puisque le jour de la célébration du 57e anniversaire, tout était prêt. Je dirai au passage que l’APC ne nous a fourni qu’un bidon de peinture ».

Il est à signaler que ce monument a été réalisé grâce à la contribution de tous les comités de villages durant les premières années de l’indépendance pour rendre hommage aux 227 chahids que compte cette commune qui a vu naître le colonel Amar Ouamrane pour lequel une stèle a été érigée devant le siège APC.

Par ailleurs, les habitants de cette commune aimeraient que la maison natale de ce héros soit réhabilitée et transformée en musée comme celle du colonel Krim Belkacem, de Abane Ramdane et de Lalla Fatma N’Soumer. Il est à rappeler que ce colonel, l’un des premiers maquisards à avoir combattu aux côtés de Krim Belkacem, est né le 19 janvier 1919 à Frikat. Il est décédé le 28 juillet 1992 à Alger.

Il est à signaler aussi que l’APC et la direction des Moudjahidine ont édifié une stèle à la mémoire des martyrs du village Ath Ali. Les habitants de ce village souhaitent aussi que l’école du village, dont le centenaire sera célébré incessamment, devienne aussi un lieu de commémoration du fait que durant la guerre de libération, l’armée française y torturait les moudjahidine.

« Les classes de cette école témoignent encore de ces horreurs. Ce sont des pages d’histoire ; il y a des anciens Moudjahids qui sont encore en vie et qui ont subi ici ces actes immondes », suffira de nous dire un villageois. Avec la création d’un nouveau comité de villages, tout est possible d’autant plus qu’à sa tête est placé un jeune universitaire.

Amar Ouramdane

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