La deuxième journée de la grève des enseignants du primaire a été marquée par un rassemblement national devant l’annexe du ministère de l’Éducation, à Alger, en guise de protestation contre la non-prise en
charge de leurs revendications.
Ils étaient donc des dizaines d’enseignants à répondre favorablement, hier, à l’appel de la Coordination nationale des professeurs du primaire, pour observer un sit-in national. Les grévistes sont venus de plusieurs wilayas pour porter haut et fort leurs doléances, dont ils exigent une totale prise en charge. Sur place, des banderoles portant leurs préoccupations : «On veut l’application du décret présidentiel» et «La dignité de l’enseignant est au-dessus de toutes les considérations»… ont été déployées et des slogans, comme «Pacifiques, pacifiques, nos revendications sont légitimes», ont été entonnés. Selon cette entité syndicale, le retour à la grève a été motivé «par l’indifférence de la tutelle quant aux revendications soulevées».
Les protestataires ont tenu à afficher leur volonté à continuer le chemin de la protestation jusqu’à la prise en charge de leurs doléances. Pour rappel, les revendications des protestataires s’articulent autour de «la révision des programmes pédagogiques, des calendriers des vacances et de la rentrée scolaire pour les régions du sud du pays», «la modification du statut particulier», de sorte à reclasser les enseignants du secondaire, du moyen et du primaire, au même grade de base et «la diminution du volume horaire». Ils plaident aussi pour «l’application immédiate du décret présidentiel N°266/14 avec effet rétroactif depuis sa parution, en 2014», «le recrutement de superviseurs, afin d’assurer l’encadrement des élèves dans la cour et les cantines pour permettre aux enseignants de se consacrer à leurs tâches pédagogiques» et, enfin, «la création de nouveaux grades d’enseignant pour les matières scientifiques, littéraires et d’éducation physique (sport)».
Samira Saïdj