Comme chaque mardi, des milliers d’étudiants sont sortis, hier, à travers plusieurs wilayas du pays pour exiger le départ du système et exprimer leur attachement au mouvement populaire. En effet, hier, la capitale a vibré de nouveau sous les slogans des étudiants qui sont sortis pour porter haut et fort leurs revendications et exiger le départ de tous les symboles du système.
Les étudiants, venus de plusieurs facultés d’Alger, se sont donné rendez-vous devant la faculté centrale pour entamer leur marche hebdomadaire. Après avoir tenu, mardi passé, un rassemblement devant l’Assemblée populaire nationale (APN), cette fois-ci les manifestants ont choisi une autre destination, le Palais du gouvernement. En scandant «One, two, three, viva l’Algérie», les étudiants ont réussi à forcer le cordon sécuritaire de la police, pour continuer leur marche jusque devant le Palais du gouvernement où ils ont tenu un rassemblement et scandé des slogans hostiles au pouvoir.
La police a eu recours aux gaz lacrymogènes pour freiner la marche des étudiants, dont certains ont été incommodés avant d’être pris en charge par les secouristes déployés sur place. «Algérie libre et démocratique», «Partez tous !», ont-ils scandé. Ils ont par ailleurs réitéré leur refus quant à l’organisation d’une élection présidentielle le 4 juillet prochain. «Pas d’élections avec la bande», ont-ils crié. Malgré la chaleur et le jeûne, les manifestants ont affiché leur détermination à continuer leur mouvement de protestation jusqu’au départ du système. «On ne va pas s’arrêter», «On sortira chaque mardi», «Ulac smah, ulach», ont-ils insisté. Plusieurs pancartes étaient brandies par les étudiants.
On pouvait lire sur certaines : «Pas d’élections le 4 juillet», «On n’a que l’Algérie» ou encore «Nouredine Bedoui, non».
Samira Saïdj