Les étudiants en force à Alger

Partager

Le 37e mardi de protestation des étudiants a été marqué hier par une forte mobilisation à Alger. Les manifestants ont réitéré leur attachement aux revendications du peuple. Les universitaires ne veulent pas faire marche arrière et continuent de soutenir le mouvement populaire, exigeant un changement radical et le départ de tous les symboles de l’ancien régime. Pour ce faire, ils se sont rassemblés, durant la matinée, à la place des Martyrs, avant d’entamer leur marche vers le centre-ville, en parcourant les principales ruelles de la capitale.

Les marcheurs ont scandé plusieurs slogans hostiles au pouvoir en place, tels que : «État civil et non militaire» et «Non au recyclage du système». Ils ont également réitéré leur refus catégorique quant à l’organisation de l’élection présidentielle prévue pour le 12 décembre prochain. «Pas d’élection avec la bande», ont-ils scandé, en appelant les candidats à cette échéance électorale à «dégager». Comme d’habitude, les universitaires n’ont pas oublié les détenus d’opinion dont ils ont exigé la libération, tout en brandissant leurs portraits.

Il convient de souligner que cette 37e marche a coïncidé avec le déroulement, hier, du débat à l’Assemblée populaire nationale (APN) sur le projet de loi sur les hydrocarbures. A cet effet, plusieurs manifestants se sont rassemblés près de l’APN, en scandant des slogans hostiles aux députés et au Parlement. Ils ont tenu à afficher leur détermination à continuer sur le chemin de la protestation jusqu’à la satisfaction des revendications du peuple. «On ne va pas s’arrêter là», ont-ils lancé. A retenir que beaucoup de citoyens ont rejoint les étudiants pour marcher avec eux.

Par ailleurs, le ministre de la Communication, porte-parole du Gouvernement et ministre de la Culture par intérim, Hassane Rabehi, a affirmé, avant-hier, que toutes les mesures nécessaires ont été prises, en prévision de la prochaine élection présidentielle, «pour garantir le déroulement de la campagne électorale dans les meilleurs conditions».

Samira Saïdj

Partager