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Les familles menacées prises en charge

Une commission de la wilaya, composée de tous les services ainsi que des responsables du groupe algéro-turc (ONE) et de l’Agence de développement des autoroutes, s’est déplacée au village Iâmarène pour étudier le cas des familles menacées par un glissement de terrain lors des terrassements sur l’axe autoroutier. Lors de cette sortie, des décisions ont été prises par rapport au délogement et au relogement des familles sinistrées.

« La commission a tout étudié. Sept familles sont concernées par le relogement. Au départ, la décision était de leur louer provisoirement des logements à Draâ El-Mizan, mais par la suite, six d’entre elles ont opté soit pour Draâ Ben Khedda ou Tizi-Ouzou et uniquement une famille a accepté d’être déplacée à Draâ El-Mizan », expliquera le P/APC Rabah Hamitouche. Et de détailler la situation: « Il y a d’autres familles qui sont concernées mais elles ne sont pas inquiètes comme les autres parce que leurs habitations ne sont pas trop menacées.

En tout cas, une équipe géophysique suit au jour le jour le développement de ce glissement de terrain et son évolution avant d’aller vers l’évacuation de toutes les familles. Les décisions définitives ne seront prises qu’après les résultats ». Interrogé sur le sort de ces familles dans le cas où il ne leur serait plus possible de rejoindre leur village, le maire dira : « En tout cas, pour les sept familles en question, elles n’y reviendront plus.

Elles seront relogées puis elles seront indemnisées. Pour celles qui possèdent des terrains, elles vont construire sur leurs terres. Pour d’autres, elles achèteront des logements ailleurs ». Du côté des familles, c’est toujours la crainte. « Nous ne savons pas exactement ce qui sera définitivement décidé à ce sujet. Il faut attendre pour avoir une idée juste sur notre sort. En tout cas, nous sommes sommés de quitter les lieux », déclarera un père de famille dépité.

Certains pères de famille ont beaucoup investi pour construire leurs habitations. Ils espèrent, dans le cas où la décision de les évacuer serait définitive, être indemnisés à la juste valeur de leurs habitations afin de pouvoir soit construire leur foyer, soit acheter des appartements ailleurs. Il est à rappeler que c’est un glissement de terrain sur plusieurs centaines de mètres qui a touché le contrebas du village depuis février dernier. Si la décision définitive d’évacuer ces familles est prise, Iâmarène sera rayé de la carte de la commune d’Aït Yahia Moussa.

Amar Ouramdane

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