Les habitants de la cité du 1er Novembre d’El-Esnam se plaignent toujours de la situation de précarité qu’ils endurent. Cette cité du 1er Novembre est en réalité un bidonville dans lequel vivent trente cinq familles en attente d’un relogement. Au tout début de l’opération de recasement, il y avait 64 familles et 29 avaient bénéficié d’un logement dans les bâtiments neufs de la ville d’El Esnam. Cependant les autres résidents ont préféré demeurer sur place pour bénéficier d’un lot de terrain afin d’y ériger leurs maisons : «Nous voulons rester sur le terrain pour construire nos propres logements. Nous avons déposé nos dossiers au niveau des services de la daïra de Bechloul conformément à la procédure exigée par les autorités locales.
Cependant, malgré de nombreux déplacements auprès des responsables, la situation demeure bloquée par des lenteurs administratives», déclare un des résidents soulignant toutefois la bonne volonté du chef de daïra qui n’a pas ménagé ses efforts pour accélérer la procédure. «L’année dernière, en date du 12 novembre 2018, une commission réunie par le chef de daïra, a rendu public son rapport disant que chacun d’entre nous bénéficierait d’un lot de terrain sur le site d’une superficie de 120 m2 en plus d’une aide sociale de 700 000 dinars. Nous attendions que le P/APC d’El Esnam nous convoque pour parachever la procédure mais aucun signe.
C’est le chef de daïra de Bechloul que nous avons sollicité une fois de plus et qui nous a confirmé la décision de l’ensemble des services concernés par cette affaire», explique M. Hamouche ne comprenant pas le retard dans le traitement de leurs dossiers. Ces habitants estiment avoir suffisamment patienté et réclament l’application de la décision de la commission pour entamer rapidement les travaux de leurs demeures. En attendant, ils doivent se préparer à affronter un hiver qui s’annonce rigoureux avec les aléas du climat en plus des rats, des serpents et autres vermines qui pullulent dans une cité délabrée sans assainissement au milieu de la boue et des hordes de chiens errants. Les citoyens de ce quartier d’El Esnam affirment avoir interpellé une fois de plus le wali de Bouira pour prendre les mesures urgentes qui s’imposent.
Hafidh B.