Les handicapés réclament de l’aide

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Une dizaine de personnes aux besoins spécifiques s’est rendue, jeudi dernier, au siège de l’APC d’Aïn El Hammam, afin demander une aide, en ce mois de Ramadhan. Accompagnés de leurs parents valides, ces handicapés se sont installés dans la salle d’attente dans l’espoir d’être reçus par le P/APC, auquel ils voulaient présenter leurs doléances. Leurs proches nous ont appris qu’ils réclament le couffin du Ramadhan qu’ils sont habitués à recevoir chaque année. «Cette année, des enveloppes de 6 000 dinars, en remplacement du couffin alimentaire, ont été distribuées aux démunis mais pas aux handicapés», nous apprennent les protestataires.

Certains d’entre eux se sont adressés à nous pour nous parler de leur situation peu enviable, ou bien de leur frère, leur sœur ou mari handicapé pour nous dire qu’ils ont été «oubliés» ou carrément «exclus». Toujours est-il que leurs proches continuent de réclamer leurs droits. Une dame accompagnant son mari, qui tient difficilement debout, nous confie, les larmes aux yeux, qu’elle touche un «salaire» de 5 000 DA dans le cadre du filet social, alors que son mari ne perçoit que 4 000 DA, représentant l’aide aux handicapés. «Comment voulez-vous vivre avec cette somme et faire vivre trois enfants scolarisés ?», clame-telle.

La plupart de ces personnes ne peuvent pas travailler pour subvenir à leurs besoins et sont à la charge de leurs parents, lorsqu’ils sont vivants. Plus tard, ce sont les frères et sœurs qui s’occupent d’eux. Un fardeau pour les petites bourses. «Heureusement que la solidarité familiale agit dans ce genre de situations. Sinon, ils mourraient de faim», ajoute un jeune homme accompagnant, lui aussi, un invalide. Les citoyens présents à l’APC, touchés par la situation de cette frange de la société, espèrent que les responsables se pencheront sur son sort et lui apporte l’aide dont elle a besoin pour lui permettre, notamment, de passer l’Aïd dans la joie et la bonne humeur.

A. O. T.

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