Le stade communal de Tala Hamza, sis à la périphérie de l’agglomération urbaine du chef-lieu communal, affiche une triste figure. Et pour cause. C’est une infrastructure sommaire, aux allures de terrain vague dépourvue de la moindre commodité. «Le stade est situé sur un site en forme de cuvette, qui fait office de point de convergence des eaux de pluie. Après chaque averse, le terrain se retrouve inondé et hors d’usage pendant plusieurs jours», relève un citoyen de Tala Hamza. Ainsi, l’effet érosif des eaux de ruissellement a eu raison de l’état de cette aire de jeu.
«Le terrain est devenu difficilement praticable. Il peut servir de parc à bestiaux ou de périmètre pour la culture de la patate, mais il ne se prête aucunement à la pratique sportive», ironise un trentenaire. «En dépit de son état de délabrement total, on continue de s’y défouler et d’y organiser des parties de football. C’est un choix par défaut, en attendant l’inscription d’un hypothétique projet de modernisation, qui ne viendra sans doute jamais, ou peut être quand les poules auront des dents», lâche sarcastique, un amateur de foot résidant au chef-lieu de la commune.
Pour leur part, des jeunes de Tala Hamza disent déplorer le manque d’équité dans la ventilation des projets inscrits au profit des communes. «Des projets de modernisation des stades communaux, avec revêtement en gazon synthétique, sont distribués à tour de bras. Mais notre commune est curieusement omise pour on ne sait quelle raison. On ne sait d’ailleurs pas ce que font nos élus quand ils ne décrochent rien de la DJS», peste un groupe de jeunes à l’unisson. «Ils ne font pas grand cas de la masse juvénile, dont ils ne se soucient aucunement de son devenir», accuse un père de famille, tout en appelant à «remettre les pendules à l’heure».
N. M.