Les légendaires figueraies de Mekhchem calcinées

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La commune de Saharidj relevant de la daïra de M’Chedallah vit, ces derniers jours, au rythme des incendies. En effet, aucun village n’a été épargné par les flammes, qui ont détruit d’importantes surfaces forestières, des terres agricoles, des vergers, des oliveraies, des figueraies et autres cerisiers.

Le dernier incendie en date remonte à mardi soir et s’est déclaré aux environs de 17h, au lieu-dit «Mekhchem» dans le village d’Ivelvaren sur les hauteurs de la commune de Saharidj. Malgré la rapide intervention de la Protection civile, des brigades forestières et de nombreux villageois, lesquels ont accouru pour leur prêter main-forte, le feu a fait d’importants dégâts et a même failli toucher plusieurs habitations, n’était la courageuse mobilisation des villageois. Il n’a été maîtrisé que tard dans la soirée de mardi.

L’endroit étant situé en haute montagne dans un tissu végétal vert, où règne une humidité permanente, l’incendie n’aurait jamais pu se déclencher de façon naturelle sans l’ingérence de la main humaine, comme d’ailleurs dans la plupart des cas. Des actes criminels qui restent non-élucidés et impunis. Notons qu’en plus des terres agricoles, le feu s’est étendu, durant la même soirée, à l’immense forêt d’Ighzer Bouchéne, composée en grande partie de chêne vert qui formait un haut tapis vert et compact.

Ce dernier servait de refuge à des colonies de singes, des hordes de sangliers et plusieurs autres espèces animales, dont la plupart ont été piégées par les flammes qui ont progressé rapidement sous la poussée de fortes bourrasques de vent. Ces incendies en série font l’objet de discussions sur les places publiques et dans les chaumières. La majorité des citoyens écartent la thèse des départs de feu naturels et pensent qu’ils sont plutôt provoqués. Toujours est-il que la commune de Saharidj bat, cette année, tous les records en matière d’incendies.

Oulaid Soualah

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