Les lieux de villégiature pris d’assaut

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Les vacances estivales offrent une opportunité inouïe de larguer les amarres, de mettre les voiles et de profiter des vents favorables.

S’offrir une halte hors du temps n’est pas un luxe hors de prix. C’est un rêve à portée de main. En effet, nul besoin de se ruiner pour se détendre pendant quelques jours ou quelques semaines, le temps d’oublier le stress de la vie quotidienne, de recharger ses accus pour repartir du bon pied, la rentrée venue.

Quoi que ternies par l’insalubrité et les actes d’incivisme, les stations balnéaires d’Oued Ass à l’Ouest de Bgayet, jusqu’à Melbou, à l’extrême Est, restent les destinations fétiches de la plupart des vacanciers. C’est que l’attrait de ce tropisme qu’est le Grand bleu est irrésistible. Se «mesurer» à ce gigantesque magma d’eau et d’écume, humer les effluves marins, se dorer sur les plages de sable fin fait toujours recette. Quitte à s’accommoder de ces ballots d’ordures, incongrues et infamantes, et de leurs miasmes nauséabonds.

Les estivants profitent surtout du reflux des tarifs de location des appartements pour savourer des moments colorés et gorgés de soleil. «Il y a une baisse de 20 à 50 % du prix des logements par rapport à l’été 2017. Et encore, on est loin de faire le plein», avoue un agent immobilier de Tichy.

«J’ai loué un appartement tout équipé avec un garage à Souk El Tenine pour 4 000 DA la nuitée. C’est 20 % moins cher que l’année dernière», confie un couple venu de Tazmalt.

Les massifs forestiers et les pics de montagne, comme Tababorth, surplombant les communes de Tamridjt et Tizi N’Berber, Akfadou ou encore Takintoucht, sur les hauteurs de Kendira, sont tout aussi prisés par des cohortes de vacanciers. Des paradis de verdure, propices à la décompression, au ressourcement et à la découverte.

Le lac noir d’Akfadou, niché dans un crin de verdure, et la forêt luxuriante qui l’entoure attirent des nuées de passionnés de la nature et d’accros de la montagne, en quête d’évasion, de repos et de dépaysement. Taquins de mots, amateurs de la photo et barbouilleurs de toiles s’y retrouvent dans une parfaite harmonie avec la nature. Une nature si ensorcelante et généreuse mais, hélas, de plus en plus profanée par les détritus.

«C’est la rançon du tourisme de masse et d’un modernisme débridé et mal assumé», tranche un vacancier. Du côté de Barbacha, c’est une rivière sauvage, dévalant sobrement les méandres de la montagne, qui est prise d’assaut par des escouades d’ados et de moins jeunes, sous l’œil avisé de leurs géniteurs. On s’en donne à cœur joie dans un décor ensorcelant, où l’eau, le végétal et le minéral font bon ménage. Une parenthèse enchantée et, qui plus est, sans bourse déliée !

N Maouche

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