À Larbaâ Nath Irathen, les lunettes de soleil bas de gamme inondent les magasins du chef-lieu et le marché hebdomadaire.
Depuis que la chaleur s’est installée et que les rayons UV sont plus agressifs, les citoyens s’arrachent les lunettes bon marché. Au design digne des marques de luxe, elles sont vendues à bas prix, sans que leurs utilisateurs ne se soucient des risques qu’elles peuvent engendrer sur leur santé à long ou à court terme.
Une virée au marché hebdomadaire s’impose afin d’en savoir, un peu plus, sur ce sujet inquiétant et si les citoyens sont conscients des dangers que ces lunettes bon marché peuvent provoquer. A notre grande surprise, ces lunettes inondent le marché et sont exposées à même le sol, sans aucune protection. Elles sont vendues entre 150 et 500 DA. Une bonne affaire ! pense-t-on.
«Vu ces prix, pas la peine de se soucier de la santé ou d’autre chose», dira un sexagénaire. «Sinon, il y a mieux chez l’opticien à 6 000 DA», ajoute ce dernier, en plaisantant. «En fait, il faut se rendre à l’évidence. Nous ne sommes pas contre les opticiens mais les temps sont durs pour tout le monde. Donc, pour la plupart d’entre nous, ces lunettes bon marché restent la seule solution», dira un autre citoyen. Mais à quel prix ?
D’autres par contre affirment qu’ils ne se penchent pas trop sur cette question. Le plus important pour eux est de diminuer cette lumière éblouissante, trop gênante, surtout pour la conduite. En plus de cela, une paire de lunettes chez un opticien coûte les yeux de la tête. Cela sans parler de la visite chez l’ophtalmologue. C’est pour cela que les gens se rabattent sur ces lunettes aux verres non traités que l’on trouve dans les boutiques de cosmétiques, chez les buralistes et même sur les trottoirs ! Les prix affichés semblent séduire les petites bourses.
Au chef-lieu, des jeunes diront à ce sujet : «Faute de moyens et étant obligés de porter des lunettes, surtout quand nous sommes sur nos motos, la qualité est notre dernier souci. Mais il faut savoir aussi que nous les portons seulement durant une courte période.»
Youcef Ziad