les marchands occasionnels pullulent

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Certes, Ramadhan est le mois de piété et de solidarité agissante entre les citoyens, mais il est aussi l’occasion tant attendue par certains personnes, et ce, afin de s’enrichir et de glaner le plus de profits. En effet, c’est pendant ce mois sacré que le commerce informel explose littéralement avec l’apparition d’une multitude de marchands occasionnels, et ce, le temps d’un mois.

La wilaya de Bouira connaît également ce phénomène « ramadanesque » où des vendeurs occasionnels prennent d’assaut les rues afin de commercialiser les produits généralement alimentaires sur lesquels la demande s’accroît de façon exponentielle durant ce mois de carême. Dans la vallée du Sahel, pour l’exemple, cette situation se répète à l’arrivée du mois sacré avec la multiplication des étals de fortune où les vendeurs proposent divers produits aux passants. Ainsi donc, les rues et les trottoirs se trouvent squattés par ces commerçants de « la 25e heure » qui proposent une panoplie de denrées alimentaires périssables pour la plupart.

Des points de vente des fruits et légumes en passant par les ustensiles de cuisine et les mets préparés, les vendeurs à la sauvette ne manquent pas d’imagination afin d’aguicher les passants en leur proposant des produits défiant souvent toute concurrence. Et comment? Eux qui ne payent pas un rond au fisc, ni d’ailleurs le loyer, ni toutes autres charges liées à l’activité commerciale légale. Toutefois, en plus du caractère illégal de ces activités exercées dans les rues et sans aucune soumission à la réglementation, il y a lieu d’alerter sur les conditions de vente des produits alimentaires sur lesquels la demande s’accroît de façon significative durant le mois de carême comme les confiseries (Zlabia, kelb el-louz… ).

Dans les rues des localités relevant de la vallée du Sahel, à l’instar de M’Chedallah, Ath Mansour, Chorfa et autres, le commerce informel explose littéralement durant le mois du jeûne, dopé par l’appétit vorace des vendeurs à la sauvette qui profitent l’occasion afin d’engranger d’énormes profits. Le plus déplorable dans tout cela ce sont les produits alimentaires mis en vente dans les rues lesquels sont exposés aux facteurs polluants comme la poussière, la chaleur, les gaz d’échappement, les bestioles, et bien d’autres.

Ces entorses aux règles d’hygiène risquent de provoquer de graves ennuis de santé aux consommateurs non avertis comme les redoutables toxi-infections. Malheureusement, à chaque mois de Ramadhan, cette pratique préjudiciable à la santé publique se trouve banalisée devant l’inertie des pouvoirs publics qui laissent faire apparemment. Comme constaté récemment dans les rues des différentes localités de la daïra de M’chedallah, des étals de confiseries et de viennoiseries sont installés sur les trottoirs, exposés au soleil, à la poussière et à toute la pollution. Certains marchands mettent les confiseries dans des présentoirs mais cela n’empêche pas leur pollution.

Y. S.

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