La campagne oléicole tire à sa fin dans les différentes localités de la vallée du Sahel. Les propriétaires des vastes oliveraies, qui avaient vraiment du pain sur la planche suite à une fructification exceptionnelle des oliviers cette année, procèdent aux dernières récoltes après une campagne prometteuse, et ce de l’avis de tous les acteurs activant dans la filière de l’oléiculture.
En conclusion d’une virée dans les différents champs plantés d’oliviers que ce soit à Ath Mansour, Ahnif ou Chorfa pour ne citer que ces communes, il a été constaté la présence de quelques cueilleurs encore qui s’employaient à glaner le fruit oléagineux.
La présence des gens devient de plus en plus rare dans les oliveraies, dénotant de la fin de l’olivaison chez la bonne majorité des propriétaires.
Néanmoins, au delà de cet état de fait somme toute « anodin », il y a lieu de relever cette incurie et négligence de la part de beaucoup de propriétaires d’oliveraies de la région, lesquels, une fois la récolte est achevée, rebroussent le chemin sans revenir vers leur glèbes, et ce pour procéder aux travaux de nettoyage, d’élagage et éventuellement de taille.
Il a été constaté de visu un bon nombre d’oliviers qui sont restés sans entretien. D’autres, par contre, sont taillés et élagués, mais les branchages sciés ou coupés sont amoncelés simplement par terre sans être enlevés pour autant ou incinérés.
Le décor offre une vue désolante et chaotique dans ces champs truffés de branches coupées et jetées à tout-va. «Triste est notre époque.
Les gens ne se donnent même pas la peine de débarrasser ou de brûler les branchages d’arbre taillés, lesquels s’amoncellent dans les champs.
Cette négligence de la part des propriétaires n’est pas sans conséquences néfastes sur les oliviers et la prochaine campagne d’olivaison», déplore un paysan de Chorfa.
Pour leur part, les spécialistes dans ce domaine déplorent ces procédés qui ne bénéficient aucunement à l’oléiculture, car les branchages laissés par terre en fatras risquent de devenir, plus tard, le nid des parasites comme la ravageuse mouche d’olives qui trouvera en ces amoncellements un lieu propice à sa multiplication.
«À la fin de la récolte, il faudrait toujours procéder au nettoyage de son champs, et ce en brûlant les branches taillées pour diminuer les foyers de parasites très nocifs pour les olives», préconise un agronome contacté par nos soins.
Cependant, notre interlocuteur met en garde quant à l’opération de nettoyage qui doit s’effectuer, selon lui, par tous les propriétaires des oliviers car, indiquera-t-il, «si vous, vous nettoyez votre champs et votre voisin ne le fait pas, votre travail pourra être vain, parce que les parasites vont contaminer vos oliviers».
Ainsi donc, la prochaine campagne oléicole devrait se préparer dès maintenant, et ce en surveillant les oliviers contre leur infestation par les parasites et en luttant notamment contre la redoutable mouche d’olives.
Y Samir.