Les ouvriers menacent de fermer les vannes !

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Les ouvriers de l’ADE, en grève illimitée depuis mercredi dernier, prévoient «d’autres actions plus radicales si nos revendications ne sont pas satisfaites». Ils menacent de passer «à la fermeture des vannes». C’est la troisième étape prévue à leur contestation. Et si la menace venait à être exécutée, ce serait la pénurie d’eau à travers tout le territoire de la wilaya. À rappeler que les fonctionnaires et les ouvriers de l’Algérienne des eaux de Tizi Ouzou étaient en grève cyclique de deux jours, avant d’enclencher, la semaine dernière, un débrayage illimité. Hier encore donc, le portail principal de l’unité de Tizi Ouzou était fermé et plusieurs banderoles ont été déployées signalant la grève illimitée et réclamant la satisfaction de la plateforme de revendications des salariés. «Nous avons commencé par des grèves cycliques de deux jours, nous avons tenu des sit-in et des manifestations, mais vainement. Nous avons appelé au dialogue, en vain.

Nous avons alors, lors de l’assemblée générale, décidé à l’unanimité de passer à une grève illimitée jusqu’à la satisfaction de nos revendications», dira un fonctionnaires de l’ADE questionné sur la situation qui prévaut au sein de l’entreprise, tout en rappelant que «le service minimum sera garanti et il n’y aura pas de pénurie d’eau: «L’alimentation et la distribution se poursuivront pour ne pas pénaliser nos clients», a-t-il souligné. Le syndicat de l’unité de l’ADE de Tizi Ouzou, affilié à l’UGTA, avertit que «l’ensemble des ouvriers sont déterminés à aller jusqu’au bout de la protestation afin de faire aboutir leurs revendications». «La troisième étape (ndlr, après la grève illimitée), c’est la fermeture des vannes», a menacé le chargé de la formation au sein du bureau de wilaya du syndicat (UGTA) de l’unité de Tizi Ouzou.

À rappeler que les salariés de l’Algérienne des eaux ont soulevé plusieurs revendications, notamment la révision de la grille des salaires et leur augmentation et d’autres doléances socioprofessionnelles, comme celles relatives aux mauvaises conditions de travail. «Les salaires des ouvriers de l’ADE ne dépassent pas 30 000 DA mensuels et certains ouvriers perçoivent beaucoup moins pour des prestations jugées ardues et difficiles», indique-t-on, sachant que l’ADE ne dispose pas de grands moyens.

Hocine T.

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