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Les parents d’élèves montent au créneau

L’état de vétusté des écoles primaires fait désormais réagir les parents d’élèves. Après ceux des élèves de l’école Mohamed Ibari d’Ighil Boughmari, qui avaient retenu leurs enfants chez eux durant quinze jours pour réclamer l’amélioration de leurs conditions de scolarité, hier, ce fut au tour des parents d’élèves de l’école primaire Mohamed Cheklat d’El Had d’interdire à leurs enfants de se rendre à l’école.

Pour rappel, leur établissement a été fermé, alors qu’une délégation de l’Association des parents d’élèves a été reçue par le chef de daïra et les responsables locaux afin de trouver des solutions aux problèmes posés. «Nous avons deux salles de cours qui ont subi des dégâts, lors des dernières intempéries. Leurs toitures ont été arrachées et aucune opération de restauration n’a été entamée. Dans l’une de ces écoles, on voit même le ciel parce qu’il n’y a plus de tuiles.

C’est un danger auquel sont exposés ces enfants», a tenu à préciser Hamid Lekhal, en sa qualité de président de l’Association des parents d’élèves. Et de poursuivre : «Les élèves du préscolaire n’ont pas encore commencé leur scolarité, et ce à cause du manque de classes. Nous avons accepté de retarder leur année scolaire croyant que les autorités allaient réfectionner les classes endommagées mais on n’a rien vu venir. C’est pour cette raison que nous avons recouru à cette action.» Après la réunion, il a été décidé d’engager une entreprise, au plus tard aujourd’hui (ndlr, lundi), afin de réparer les toitures. Le président de l’association évoque aussi la vétusté du mobilier scolaire.

«C’est une école qui reçoit près de deux cents élèves venant d’El Had et des hameaux environnants. Cependant, on peut dire qu’elle est à l’abandon, car les enfants s’assoient sur des bancs datant d’une autre ère. Les tables des années 1970 n’ont pas encore été remplacées. Nos élèves étudient dans des conditions difficiles. En tout cas, nous avons une plate-forme de revendications de plusieurs points.

Mais la plus urgente, c’est la réhabilitation des deux salles de cours», soulignera Hamid Lekhal. Par ailleurs, notre interlocuteur interpelle les responsables locaux afin de penser à l’hiver et préparer son arrivée. «Nous demandons au responsable de l’établissement et aux autorités locales de contrôler d’ores et déjà les appareils de chauffage avant que l’hiver s’installe, d’autant plus qu’ils sont raccordés au gaz naturel. Leur maintenance s’impose afin de parer aux pannes qui peuvent survenir, d’une part, et, d’autre part, s’assurer que ces appareils ne présentent pas d’anomalies qui pourraient être à l’origine de fâcheux accidents», conclura notre interlocuteur. Cela étant, il faut attendre la réaction des responsables locaux pour savoir si les élèves reprendront les cours ou pas.

Amar Ouramdane

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