Les paysans préparent leurs champs

Partager

Les paysans, particulièrement les oléiculteurs, de la région d’Aïn El Hammam ont repris les travaux des champs depuis déjà plusieurs semaines. Appréhendant le mauvais temps qui ne tardera pas à arriver, les agriculteurs préparent leurs oliviers, dont le fruit commence déjà à tomber. Même si ce n’est pas encore le grand rush comme en pleine saison, mais beaucoup de familles préfèrent s’y prendre au plus tôt pour ne pas être prises au dépourvu. «Dans les champs, il y a toujours du travail.

C’est le moment de dégager les passages encombrés d’herbes folles et de faire place nette sous les oliviers», indique un vieil oléiculteur, précisant qu’il a procédé au nettoyage de sa propriété au mois de mai en prévision de la saison estivale, où les incendies qui ont déjà ravagé une partie de son champ ne manquent pas de se déclarer dans les régions boisées. Comme lui, des fonctionnaires, devenus des paysans occasionnels, profitent de leur week-end pour procéder au désherbage de leurs oliveraies. Ils continueront à aller aux champs avec leur famille jusqu’à la fin de la campagne des olives.

Ce regain d’intérêt au travail de la terre a atteint même certains Algérois qui passent leurs fins de semaines au «bled» : «Nous serons satisfaits de notre travail, quelle que soit la quantité d’huile que nous en tirerons. Ce sera notre bien avec une saveur particulière. Et puis, nous ne devons pas abandonner nos champs alors que ceux des voisins sont si propres», disent ces citadins. De leur côté, les agriculteurs sont optimistes en disant : «Cette année sera bonne contrairement à l’an dernier.» Comme nous l’avons constaté sur la route menant vers El Djemaa, Beni Yenni ou Takhoukht, les branches d’oliviers commencent déjà à plier sous le poids de leurs fruits.

Les pluies des derniers mois ont été favorables au développement des fruits qui seront certainement gorgés d’huile. Les paysans se frottent les mains à l’idée de se rattraper sur la faible production de l’an dernier. Il faut, cependant, noter que la région d’Aïn El Hammam ne recèle pas de grandes oliveraies. La plupart des champs sont, à force d’être partagés entre héritiers, morcelés et devenus de petites parcelles d’une vingtaine, voire d’une dizaine d’arbres seulement. La récolte suffit tout juste à la consommation familiale. Rares sont les agriculteurs qui dégagent de grandes quantités supplémentaires qu’ils mettent en vente.

A. O. T.

Partager