La récolte des olives qui vient de débuter ne s’annonce pas dans les meilleures conditions, selon les agriculteurs qui appréhendent des difficultés d’accès, souligne une sexagénaire dont les champs se trouvent à plusieurs kilomètres du village. Il est difficile de s’y rendre quotidiennement à pied, alors qu’une piste a été déjà ouverte pour faciliter les accès. Or, les pluies automnales, particulièrement celles du mois dernier, ont raviné toute la piste, creusant certains endroits devenus impraticables.
Ce qui contraint de nombreux paysans à se rendre à pied à leurs propriétés. Pour le moment, seuls quelques véhicules arrivent, tant bien que mal, à s’approcher de la vallée où se trouvent la majorité des olivaies. Un engin est passé, pour la dernière fois, à la fin de l’été, pour aplanir les dégâts causés par l’hiver dernier. Beaucoup d’eau a coulé depuis et les dommages causés rendent le chemin de plus en plus inaccessible. «D’habitude, la mairie nous envoie un engin chaque fois que nous le demandons.
Mais cette fois, nous ne pouvons pas solliciter l’intervention de l’APC qui, en ce moment, est en proie à des difficultés de trésorerie», ajoute notre interlocuteur qui nous apprend que la caisse du village ne peut pas prendre en charge de telles dépenses. D’ailleurs, le chemin est fréquenté par des agriculteurs de plusieurs agglomérations qu’il est difficile de réunir pour effectuer les travaux. Pourtant, il est impératif pour eux de transporter chaque jour le produit de leur travail de peur de se faire délester par des voleurs à l’affût d’un manque de vigilance des paysans pour leur voler leur bien.
«La récolte vient juste de commencer. On espère que la situation n’empirera pas au point de bloquer même les baudets», termine le paysan. Par ailleurs, il faut noter que la nouvelle piste qui prend naissance à partir du lieu-dit «Ahechad» est à l’abandon depuis plusieurs mois. Les oléiculteurs qui l’attendaient pour cette saison doivent déchanter. Selon des villageois, les engins se seraient trouvés face à une roche difficile à déblayer. Ce qui ne justifie pas qu’on n’aménage pas les quelques kilomètres déjà ouverts.
A. O. T.

