Les pluies qui se sont abattues dimanche dernier ont provoqué plusieurs désagréments à travers plusieurs communes de Boumerdès. Le site des chalets de Cassio dans la commune de Corso en est l’exemple édifiant. Des pluies ininterrompues ont inondé tout le site et toutes les ruelles furent submergées, provoquant une véritable panique chez les habitants, coincés dans leurs cabanons de fortune qui datent de 2003. «Nous nous pouvions même plus sortir de nos chalets pour faire nos courses.
Certains familles ont passé toute la journée à l’intérieur du chalet sans chauffage car ne pouvant sortir pour chercher du gaz butane», nous dira Ahcène, l’un des habitants du site Cassio. Il a fallu attendre l’interruption des pluies pour que les habitants aient la possibilité de sortir dehors et tenter d’évacuer les eaux avec des moyens rudimentaires. Pis encore, plusieurs regards du réseau d’assainissement ont été bouchés par les eaux, ce qui a engendré l’émergence des eaux usées.
À Thénia, c’est un calvaire que vivent des habitants de chalets qui attendent toujours le relogement par la commission de recours de la wilaya, après près de deux ans de l’opération de relogement en octobre 2018. Des familles qui continuent d’occuper ces chalets dépourvus de toutes commodités et qui sont pénalisées par tout ce retard. Idem pour ceux d’Aït Amrane qui ne croient plus aux promesses des autorités locales. Aux Issers, les eaux pluviales ont inondé le centre-ville provoquant des embouteillages énormes, notamment à proximité du siège de l’APC.
Les quartiers entiers sont inondés, par exemple au lieudit Diar Ezzedma, surtout que la route qui y mène est très dégradée du fait du ballet de camions poids lourds transportant de matériaux de construction. Dans la même commune, les habitants de la cité El Hamam sont dans le désarroi, vivant dans la hantise d’être emportés par les flots pluviaux. Ils ont d’ailleurs exprimé leur colère, la semaine dernière, réclamant des logements sociaux et l’établissement d’une liste de légitimes bénéficiaires.
Ils ont accroché des banderoles à l’entrée de leur cité pour attirer l’attention des responsables locaux. Sur les routes, les bouchons et embouteillages sont légion, notamment sur la RN05 submergée par les eaux au niveau de barrage de Ammal et les automobilistes craignent des chutes de pierres au lieudit les Gorges.
Z Youcef