Les prix flambent au marché hebdomadaire

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Le marché hebdomadaire de Tazmalt a connu, jeudi dernier, une affluence record des citoyens venus de plusieurs localités. Cet espace des transactions commerciales a connu un rush particulier notamment des pères de familles accompagnés pour la plupart de leurs enfants pour l’achat des habits de l’Aïd El Fitr. A l’évidence, ce n’était guère facile aux chefs de famille de tomber sur les effets vestimentaires qui siéent à leur salaires, tant les tarifs « crachaient » le feu !

Bon nombre de ces pères, « pris à la gorge », ont dû faire le tour de plusieurs étals d’habillement, achalandés pour l’occasion, et ce, pour dénicher les bons prix. Mais entre l’exigence des enfants et les prix exorbitants des vêtements, ces parents en plein désarroi n’avaient d’autres solution que de couper la poire en deux, pour, d’une part, satisfaire leur rejetons et, d’autres part, tenter de garder quelques « sous » dans leur porte-monnaie pour les autres dépenses qui les attendent lors de la prochaine fête de l’Aïd.

Un tour dans les innombrables étals de vêtements installés dans ce souk renseigne, tout compte fait, sur la flambée des prix des habits de l’Aïd. En tout cas, la qualité et les prix sont « intimement » liés, car celui qui cherche une bonne paire de chaussures par exemple pour son enfant devra payer un bon pactole. Cependant, ce qui a désarçonné plus d’un dans ce marché ce sont les prix jugés excessifs des habits pour enfants qui affichent plus cher que les habits pour adultes.

Et puis, les parents sont vraiment perdus dans toute cette « forêt » de prix et de vêtements de tout modèle. Ainsi donc, une paire de chaussure pour enfant âgés entre 1 et 3 ans coûte pas moins de 1 100 da. La robe d’une fillette âgée de 3 ans vaut la somme de 1 800 da. Autres exemples qui en disent long sur la flambée des prix des habits de l’Aïd: une paire de sandales pour fille de 7 ans coûte la somme de 1 600 da, alors qu’une robe pour fille de 4 ans est proposée à 2 400 da. Le pantalon pour garçon de 4 ans seulement vaut 1 600 da aussi et le tee-shirt pour le même âge se vend à 2 400 da.

Les habits d’importation hors de portée

Ce sont là quelques exemples qui montrent on ne peut plus clairement sur la hausse vertigineuse des prix des habits de fête de l’Aïd, où les commerçants profitent apparemment de l’engouement des ménages sur ces produits. Dans le compartiment appelé communément «trabendo», il y a une affluence moyenne, et cela s’explique par les prix inaccessibles pour les moyennes et petites bourses, car les vêtements et chaussures proposés à la vente sont en majorité importés de Turquie et du Viet Nam.

Un simple pantalon jean coûte pas moins de 3 000 da, alors qu’une paire de chaussure est proposée à 4 700 da pour ne citer que ces deux tarifs. Par ailleurs, les multiples stands de la friperie au niveau du même marché connaissent un rush particulier de la part des citoyens, qui tente de dénicher parmi les monticules de vêtements d’occasion, proposés à la vente, des « nippes » valables et pas chers pour vêtir pour quelques-uns leur enfants, car étant démunis. Mais paradoxalement, certains vendeurs mettent aussi le feu à ces habits de bas de gamme, importés encore par on ne sait quelle « combine », car étant donné qu’ils étaient « interdits » d’importation.

Les marchands de la friperie, tout en sachant que les citoyens démunis vont se rabattre en nombre sur leur stands ont, à leur tour, mis le feu aux fripes pour tirer les plus grands profits. A l’exemple des chemises cédées il y a quelques jours entre 200 et 450 da l’unité lesquelles ont connu une hausse vertigineuse de leur tarifs jeudi dernier, caracolant jusqu’à 850 da. Où encore les pantalons usés vendus à partir de 800 da l’unité. C’est dire que les pères de familles sont vraiment pris entre le marteau et l’enclume dans toute cette spirale des hausses généralisées des prix que ce soit des habits, des produits alimentaires ou des services.

Syphax Y.

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