Les résidents de la cité 50 logements LPL, sise au village Hellouane, dans la commune d’Ouzellaguen, crient leur ras-le-bol. «Aussitôt après avoir pris possession des clés de nos appartements de type F2, voilà bientôt 15 ans, nous avons adressé une requête à la commission de logement, sollicitant de nous les échanger contre des appartements F3, plus en adéquation avec la taille de nos foyers», est-il écrit dans une lettre de recours adressée par les locataires au chef de daïra d’Ifri Ouzellaguen.
Les pétitionnaires dénoncent l’«impasse» faite par les autorités concernées sur leur doléance, pourtant «légitime et fondée», de même que la non prise en charge des «anomalies et irrégularités techniques», constatées sur les blocs de la cité. Depuis, s’offusque-t-on, des demandes à la pelle et des requêtes à la en veux-tu en voilà ont inondé les services des administrations locales, telles que la daïra et l’OPGI.
Peine perdue, car aucun retour d’écoute n’est parvenu aux résidents et encore moins une ébauche de solution. «Nous avons même, en dernière instance, interpellé le ministère en charge du logement, sollicitant son intervention. Sans résultat», râle un locataire. Ruminant son infortune et écumant de colère, un autre résident glapit : «Sept personnes entassées dans un minuscule F2 de 40 m², vous vous rendez compte ?
On ne peut même pas avoir un semblant d’intimité. Si un membre de la famille tombe malade, c’est tout le monde qui est contaminé !». Le collectif de résidents de la cité 50 logements déplore aussi «le mutisme» de l’OPGI face à leurs demandes «maintes fois réitérées». «Les tuiles coiffant la toiture des immeubles ne tiennent qu’à un fil.
Elles peuvent tomber à tout moment, avec les conséquences que l’on peut imaginer. Par défaut d’étanchéité, les logements des étages supérieurs sont inondés après chaque pluie. Arrachées de leurs emplacements, les gouttières ne canalisent plus l’eau.
Cette dernière ruisselle sur les façades et s’infiltre dans tous les appartements. Les façades sont lézardées et les escaliers sont en partie délabrés», relate un résident sur un ton désabusé. «Ça fait près de 15 ans que cela dure. La situation se dégrade chaque jour davantage, et nulle autorité ne semble s’en émouvoir outre mesure», déplore-t-il.
N Maouche.

