Les robes noires marchent à nouveau

Partager

«Peine de mort pour le système». Tel a été le mot d’ordre de la marche organisée, hier, par les avocats du barreau de Béjaïa. Réunies dès la matinée dans l’enceinte de la cour de Béjaïa, les robes noires ont ensuite entamé leur marche dans les rues de la ville pour réaffirmer leur rejet du système et toutes les figures qui l’incarnent. «Système dégage», «Bensalah dégage», «Bedoui dégage», «Ulac ulac, ulac l’vote ulac», «Amirouche Si El-Houes l’Algérie ne va pas bien» scandaient-ils à tue-tête.

À la tête du cortège, des avocats tenaient une banderole : «L’Algérie est au-dessus de tout», résumant ainsi leur énième mobilisation contre le système en place. «Pour l’alternance au pouvoir», «Pour un État de droit», «Non à l’humiliation des magistrats», pouvait-on lire sur d’autres banderoles déployées par les robes noires de Béjaïa. Ils étaient, en effet, des centaines d’avocats à battre le pavé pour protester contre un pouvoir sourd et finissant.

Les avocats, de par leur travail d’intermédiaire entre citoyens et juges, sont aux premières loges du pouls de la justice, d’où leur appel «à la séparation des pouvoirs et une justice indépendante». En grève de quatre jours, rappelons-le, plusieurs dizaines d’avocats et de juges se sont rassemblés, mercredi dernier, à l’intérieur de la cour de Béjaïa pour réclamer le départ de toutes les figures du système. Devant ses pairs, le bâtonnier de Béjaïa a estimé que «la constitution actuelle est faite pour pérenniser le système», dénonçant la fuite en avant des tenants du pouvoir, qui, a-t-il expliqué, «usent à de replâtrages pour se maintenir.»

F. A. B.

Partager