Faute d’un entretien régulier, la plupart des routes des villages de l’arrière pays de Béjaïa sont littéralement envahies par les folles herbes et les arbustes, au point de les rendre impraticables à certains endroits. En effet, année après année, les chardons et les petits arbustes, comme les sarriettes, les genêts et les lentisques, grignotent des centimètres de chaque côté de la route. Ça commence par le fossé du côté du talus puis ça monte vers le ravin.
Et comme personne ne s’en soucie, des genêts et des sarriettes poussent parmi les herbes et les buissons de lentisques du talus, laissant leurs branches ramper jusqu’au goudron. Parfois, cette végétation bouche carrément le fossé et le ruissellement des eaux de pluie vient creuser des ravines sur la chaussée et charrier le gravier de la route vers le ravin. Mais tant que les herbes sont basses et ne gênent pas le passage des voitures, les villageois n’en font pas vraiment un problème.
Mais cette année, avec les pluies, la végétation a tellement poussé qu’elle a non seulement rétréci la largeur de la route mais a aussi fait que les branches des genêts viennent jusqu’à se frotter à la tôle de la voiture et vous agresser avec leurs épines. La solution est simple et consiste à enlever avec des pioches et autres outils les arbustes et les mauvaises herbes, qui ont envahi la route. Logiquement, c’est le rôle de la commune mais comme elle ne semble guère s’en soucier, les villageois, surtout ceux habitant les contrées les plus peuplées, organisent eux-mêmes des volontariats hebdomadaires, chaque samedi, pour le nettoyage de la route.
A l’époque, ce problème ne se posait pas. La commune déléguait quatre ouvriers pour nettoyer à longueur d’année les fossés des routes à tour de rôle, village après village. Mais depuis le départ à la retraite de ces quatre cantonniers, plus personne ne se soucie de cette situation.
B Mouhoub